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Objectifs du millénaire : les Etats membres réaffirment leur engagement

Objectifs du millénaire : les Etats membres réaffirment leur engagement

Des enfants dans un camp de réfugiés au Ghana.
Les Etats membres, réunis au siège de l'ONU à New York depuis lundi pour faire le point sur les avancées dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), ont renouvelé mercredi leur « détermination à collaborer à l'amélioration de la condition économique et sociale de tous les peuples ».

« Aujourd'hui s'est achevé la conférence internationale sur le développement la plus significative depuis le sommet du millénaire, il y a dix ans », a estimé le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors d'une conférence de presse mercredi après-midi à la fin du Sommet.

Pour l'initiateur de cette rencontre, les trois jours de rencontres, de débats, de propositions et d'échanges ont été l'occasion de passer en revue « un catalogue de progrès », qui va de la réduction de la pauvreté à l'expansion de l'éducation primaire, en passant par la lutte contre des maladies mortelles et l'amélioration des conditions sanitaires de millions d'être humains.

« Le message principal que je retiens du Sommet, c'est une volonté commune d'intensifier les efforts. D'intensifier notre action. D'intensifier notre responsabilité et nos engagements. D'intensifier nos progrès car les OMD nous aideront à bâtir un monde meilleur », a insisté le Secrétaire général.

Ces engagements, les Etats membres les ont formulés dans leur Déclaration finale adoptée mercredi dans la soirée.

Ils regrettent d'abord que les progrès n'aient « pas été à la hauteur de ce qui est nécessaire », notamment parce que « le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté ou touchés par la faim dépasse le milliard », parce que « les inégalités entre pays, comme à l'intérieur des pays, restent un problème majeur » et parce que « les niveaux atteints par la mortalité maternelle et post-infantile restent élevés ».

Mais ils estiment néanmoins que de véritables progrès ont été réalisés ces dix dernières années, depuis l'adoption en 2000 de la Déclaration du millénaire qui énumèrent les huit objectifs à atteindre d'ici à 2015 pour améliorer le sort de l'humanité : réduire l'extrême pauvreté et la faim, assurer l'éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies, préserver l'environnement, mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

« Nous savons bien que des progrès sont réalisés, y compris dans le domaine de l'élimination de l'extrême pauvreté, en dépit des revers subis, notamment ceux causés par les crises financière et économique », écrivent-ils, avant de saluer « les progrès exemplaires accomplis par des pays de toutes les régions du monde grâce à la coopération, aux partenariats, à l'action et à la solidarité ».

Se disant ensuite « convaincus que les Objectifs du millénaire pour le développement peuvent être atteints, y compris par les pays les plus pauvres », les Etats membres s'engagent à « promouvoir et renforcer ensemble le partenariat mondial pour le développement », qu'ils qualifient de « pilier central de la coopération internationale ».

Ils rappellent aussi que « la bonne gouvernance et l'Etat de droit sont indispensables pour parvenir à la croissance économique, équitable et partagée, au développement durable et à l'élimination de la pauvreté ». Il en est de même de l'égalité des sexes, de l'autonomisation des femmes, de l'accès à l'éducation et de l'élimination de la pauvreté, des éléments « absolument nécessaires au développement économique et social et aux Objectifs du millénaire pour le développement ».

Pour que les OMD soient réalisés, les Etats membres estiment ensuite dans leur déclaration finale qu'ils doivent chacun, à titre individuel, « s'y atteler avec une volonté renouvelée », « être efficaces au stade de l'exécution » et « intensifient leur action collective, en faisant appel à des stratégies de développement nationales, à des politiques judicieuses et à des méthodes qui ont déjà fait leur preuve et montrer leur efficacité ».

Ils demandent enfin à la société civile de se joindre à eux, notamment aux organisations non-gouvernementales, aux associations et fondations, ainsi qu'au secteur privé qui interviennent aux niveaux local, national, régional et mondial « d'accroître le rôle qu'elles jouent dans l'action menée en faveur du développement et de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement ».