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Paludisme : il faut rester vigilant malgré les succès, selon Ban Ki-moon

Paludisme : il faut rester vigilant malgré les succès, selon Ban Ki-moon

Un enfant dormant sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide.
A l'occasion d'une réunion avec l'Alliance des leaders africains contre le paludisme (ALMA) en marge du Sommet des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à New York, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué mercredi le « succès dans la lutte contre le paludisme » et a appelé à « planifier la réponse pour les défis qu'ils restent à relever ».

« Nous sommes les témoins d'un tournant historique. Jusqu'à récemment, les espoirs de battre le paludisme se volatilisaient, la situation se détériorait. Aujourd'hui, l'Afrique est en passe d'éradiquer le paludisme, l'un des plus grands obstacles à son développement », a dit Ban Ki-moon dans un discours lu par son Envoyé spécial pour le paludisme, Ray Chambers.

L'Afrique est en train « d'atteindre la couverture universelle de moustiquaires avec la distribution à 700 millions de personnes en Afrique sub-saharienne qui se terminera d'ici la fin de l'année ». Le continent est aussi en train « d'étendre l'accès au test de diagnostic de la maladie et de nombreux autres moyens de préventions et de traitements ».

« Les pays qui ont distribué des moustiquaires ont vu le nombre de cas de paludisme se réduire de 50% et parfois plus. Prévenir le paludisme particulièrement chez les nouveau-nés et les femmes enceintes aident à combattre les autres maladies. Il contribue au déclin de la mortalité infantile. Nous avons créé un cycle vertueux », a souligné Ban Ki-moon.

L'OMD6 prévoit d'ici à 2015 d'avoir « maîtrisé le paludisme et d'autres maladies graves et commencé à inverser la tendance actuelle ». Malgré les progrès encourageants pour la réalisation de cet OMD d'ici la date butoir de 2015, « il est nécessaire de rester vigilant », a averti le Secrétaire général, en particulier sur l'émergence de nombreux cas de résistances aux traitements et aux insecticides.

C'est pourquoi « nous avons besoin d'un vaccin contre le paludisme », a plaidé Ban Ki-moon. « Terminons la dernière ligne droite pour la couverture universelle cette année et mettons un terme aux décès du paludisme d'ici 2015 », a-t-il conclu.