Guinée : le Conseil de sécurité appelle à fixer une date pour le 2e tour de la présidentielle
![Des Guinéens lors de la campagne pour le scrutin présidentiel du 27 juin 2010. Des Guinéens lors de la campagne pour le scrutin présidentiel du 27 juin 2010.](https://global.unitednations.entermediadb.net/assets/mediadb/services/module/asset/downloads/preset/assets/2010/06/10801/image100x100cropped.jpg)
Dans une déclaration à la presse, les Etats membres du Conseil ont regretté « le report du second tour de l'élection présidentielle » et ont exhorté « la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à fixer une nouvelle date et à l'organiser aussi vite que possible ».
Les Etats Membres ont souligné l'importance de garantir un scrutin « pacifique, libre et juste » qui constitue « la seule voie pour rétablir l'ordre démocratique et constitutionnel ». Le Conseil exhorte « toutes les parties prenantes nationales à soutenir l'indépendance de la CENI ».
Le 27 juin dernier, une vingtaine de candidats se sont affrontés pour le premier tour des élections, dans un pays qui a été dominé par des régimes militaires et des coups d'Etat depuis qu'il est devenu indépendant en 1958.
Le second tour, qui devait se dérouler le 19 septembre, doit opposer l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, qui a obtenu 43,69% des suffrages exprimés au premier tour, à l'opposant historique Alpha Condé qui a rassemblé 18,25% des suffrages.
Le Conseil appelle les candidats à respecter leurs « engagements et obligations y compris le 'Protocole d'accord de Ougadougou pour une élection apaisée' signé le 3 septembre 2010, sous l'égide du facilitateur, le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré ».
Les Etats Membres appellent « les autorités guinéennes à prendre les mesures appropriées afin de promouvoir le calme et un environnement électoral pacifique ». Ils exhortent « les militants des deux candidats à l'élection à s'abstenir de toute provocation, incitation à la haine ou recours à la violence ».
Le Conseil a accueilli favorablement la déclaration du Président par intérim, le Général Sekouba Konate, sur la stricte neutralité de l'armée sur le processus électoral.
Jeudi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les autorités à « rapidement régler les problèmes techniques et logistiques afin de créer les conditions nécessaires à la tenue d'élection transparentes et crédibles aussi rapidement que possible ».
L'an dernier, la répression sanglante de l'armée nationale lors d'une manifestation politique à Conakry, avait provoqué la mort de plus de 150 manifestants non armés. De nombreux viols avaient également été signalés. Un gouvernement d'unité nationale a été instauré en janvier dans le cadre d'une transition vers un retour de l'ordre constitutionnel.