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Conseil des droits de l'homme : les Etats appelés à améliorer la situation des enfants déplacés

Conseil des droits de l'homme : les Etats appelés à améliorer la situation des enfants déplacés

Radhika Coomaraswamy.
La Représentante spéciale de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, a appelé mardi les Etats à améliorer la situation des enfants déplacés par les conflits, lors de la présentation de son rapport annuel devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, en Suisse.

« Nous devons travailler avec les gouvernements pour stopper ces pratiques afin que les enfants déplacés ne soient plus des citoyens de seconde zone, tels des étrangers dans leur pays », a déclaré Radhika Coomaraswamy.

« Il n'y aucun enfant dans le monde aujourd'hui plus vulnérable qu'un enfant déplacé dans un conflit armé, forcé de quitter sa maison et sa communauté », a-t-elle ajouté.

Selon le rapport, au moins 13,5 millions d'enfants sont déplacés dans des situations de conflit armés. La Représentante spéciale a plaidé en faveur de l'amélioration de la situation des enfants au Népal, au Soudan et au Burundi et appelé les maoïstes à réhabiliter les 3.000 enfants qu'ils avaient enrôlés. Elle a aussi plaidé en faveur de la libération des enfants enrôlés dans l'Armée de libération du Soudan.

Dans les situations de conflit, les enfants n'ont pas accès aux services de base et sont confrontés à des situations à risque. Ils sont davantage exposés aux abus sexuels, a souligné la Représentante spéciale.

Elle a également exprimé sa compassion envers les enfants récemment violés et violentés en République démocratique du Congo (RDC), se joignant à la déclaration de la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour les violences sexuelles dans les confits, Margot Wallström.

Radhika Coomaraswamy a exhorté les 56 Etats membres, qui ne l'ont pas encore fait, à ratifier le Protocole optionnel de la Convention relative aux droits de enfants sur l'implication des enfants dans les conflits armés. Elle a aussi appelé les 136 Etats, qui ne l'ont pas encore fait, à adopter le Protocole optionnel relatif à la campagne 'Zéro en dessous de 18 ans' qui interdit l'enrôlement de mineur dans l'armée ou groupe armés.