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Ali Treki alarmé par le projet d'un pasteur américain de brûler un Coran

Ali Treki alarmé par le projet d'un pasteur américain de brûler un Coran

Le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Ali Treki.
Le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Ali Abdussalam Treki, s'est dit jeudi profondément inquiet et alarmé par l'annonce faite par un pasteur de Floride, aux Etats-Unis, de son intention de brûler en public un exemplaire du Coran.

Dans un communiqué, Ali Abdussalam Treki condamne un tel appel, « qui ne peut que provoquer la haine entre les religions et les croyances et renforcer le clash entre civilisations et entre religions du monde ».

Le Président de l'Assemblée générale a estimé que de tels appels étaient « l'expression d'une pensée obsolète et réactionnaire, qui menace l'humanité d'un retour à l'âge de l'Inquisition ». Il a également souligné que de telles menaces d'insultes à des croyances religieuses sacrées conduiront à des réactions incontrôlables et accroîtront les tensions existantes dans différentes parties du monde ».

En conclusion de son communiqué, Ali Abdussalam Treki a rappelé que « la coexistence religieuse et la tolérance étaient l'un des traits les plus importants des sociétés modernes ».

Mercredi déjà, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et son Représentant spécial pour l'Afghanistan, Staffan de Mistura, avaient exprimé leur profonde inquiétude concernant le projet de ce pasteur américain.

« Le Secrétaire général est profondément inquiet des informations concernant le projet d'un petit groupe religieux de brûler des copies du Coran, avait dit son porte-parole à New York. « De tels agissements ne peuvent être tolérés par aucune religion. Ils sont en contradiction avec les efforts des Nations Unies et de nombreuses personnes à travers le monde pour promouvoir la tolérance, la compréhension interculturelle et le respect mutuel entre les cultures et les religions », avait-il ajouté.

De son côté, Staffan de Mistura avait exprimé son « indignation », rappelant que « l'exercice de la liberté d'expression ne devrait pas être confondue avec l'intention d'offusquer la religion et les croyances de millions de personnes ».

« Si un acte aussi détestable était commis, cela contribuerait à alimenter les arguments de ceux qui sont contre la paix et la réconciliation en Afghanistan », avait ajouté le chef de la Mission d'assistance de l'ONU en Afghanistan (MANUA), qui a aussi souligné que cela serait particulièrement malvenu dans la mesure où cette année, le 11 septembre marque aussi la fin du mois de jeûne du Ramadan.

Selon la presse, les membres du Dove World Outreach Center, une église évangéliste de Floride, ont fait part de leur intention de brûler en public un Coran à l'occasion de la commémoration des attentats du 11 septembre 2001.