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RDC : les casques bleus prolongent l'opération de sécurisation dans l'est

RDC : les casques bleus prolongent l'opération de sécurisation dans l'est

Des Casques bleus en République démocratique du Congo.
Lancée dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) suite aux viols de masse perpétrés à la fin du mois de juillet, l'opération de sécurisation 'Shop Window' de la Mission de Stabilisation des Nations Unies en RDC (MONUSCO), va être prolongée jusqu'au 15 septembre.

L'objectif de l'opération est « de rassurer la population civile » récemment touchée par des attaques de milices armées, a indiqué mercredi par communiqué de presse la MONUSCO. Au moins 240 civils ont été violés dans 13 villages le long d'une portion de route de 21 kilomètres dans le territoire de Banamukira, entre le 30 juillet et le 2 août. Les assaillants ont bloqué la route et empêché les villageois d'atteindre les communications extérieures pour demander de l'aide. De nombreuses maisons ont également été pillées.

Un contingent de 750 casques bleus organisés en patrouilles a été déployé. Les troupes de la MONUSCO recueillent aussi des informations sur les groupes armés en vue de mieux contrer leurs actions criminelles et identifier les responsables de ces crimes odieux. Dans chaque village les casques bleus nouent des contacts avec les chefs locaux, les autorités administratives, les responsables de la société civile, et la population civile.

Au total huit bases sont déjà en place et 21 sorties d'hélicoptères ont été conduites dans la zone de Walikale-Kibua-Pinga. La zone d'opération couvre une superficie de 100 km sur 40 soit 4.000 km2 et englobe la totalité des localités récemment affectées par les actes de pillage et de viols de masse.

« La prolongation de l'opération par rapport au plan initial permettra l'engagement de troupes supplémentaires et l'héliportage d'engins blindés », souligne la MONUSCO. A terme les Forces armées congolaises (FARDC) auront la responsabilité de prendre la relève afin de sécuriser la zone.

« Depuis le début des opérations, aucun acte de violations des droits humains n'a été rapporté », indique la Mission de l'ONU.

Le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, Atul Khare, a réitéré mardi devant le Conseil de sécurité l'importance de mettre un terme à l'impunité et de mobiliser les moyens nécessaires pour traduire en justice les responsables de ces « crimes ». Il a recommandé aux membres du Conseil d'adopter des sanctions à l'encontre des dirigeants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) à l'intérieur du pays comme à l'extérieur.

Le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix a plaidé en faveur « du maintien de la pression militaire sur les groupes armés illégaux ; la mise en œuvre de mesures non-militaires pour résoudre le problème des FDLR ; combattre l'exploitation illégale des ressources qui amène clairement la violence dans la région ; rétablir l'autorité de l'Etat dans les zones de conflits ».