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De nouveaux tests nécessaires pour le gel vaginal de prévention du VIH/Sida

De nouveaux tests nécessaires pour le gel vaginal de prévention du VIH/Sida

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Deux tests cliniques supplémentaires vont être menés afin de confirmer l'efficacité du gel vaginal microbicide qui est censé réduire considérablement les risques de transmission du VIH/Sida, a indiqué vendredi le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

Deux tests cliniques supplémentaires vont être menés afin de confirmer l'efficacité du gel vaginal microbicide qui est censé réduire considérablement les risques de transmission du VIH/Sida, a indiqué vendredi le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

Lors de tests effectués en Afrique du Sud, ce gel à base de ténofovir réduirait pour les femmes les risques de contaminations du virus du Sida de 39%, a révélé l'étude du Centre for the AIDS Programme of Research in South Africa (CAPRISA) présentée à la 17e Conférence internationale sur le Sida.

L'étude a été menée sur des femmes âgées entre 18 et 40 ans. Elles devaient s'appliquer le gel, au moins 12 heures avant une relation sexuelle et dans les 12 heures qui précédaient la relation. Les experts de l'ONUSIDA et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont recommandé de multiplier les essais sur différentes populations et d'autre pays d'Afrique avant d'engager toute procédure de commercialisation.

Les experts ont également souligné la nécessité de tester le produit sur des femmes de 16 à 17 ans pour lesquelles la prévalence est très élevée en Afrique subsaharienne. Aussi, les scientifiques de l'ONU recommandent de tester le produit avec différentes posologie et d'évaluer les résultats d'une application quotidienne du gel.

Si les résultats des prochains tests confirment ceux de l'étude du CAPRISA, cela va permettre aux femmes de ne plus dépendre du choix de se protéger ou non de leur partenaire. Environ la moitié des personnes atteintes du virus du Sida dans le monde sont des femmes. En Afrique sub-saharienne, les femmes sont davantage infectées que les hommes.

Sur les 100 millions de dollars nécessaires à la poursuite de ces recherches seuls 58 millions ont été récoltés, a indiqué l'ONUSIDA.

« Les bailleurs et les scientifiques doivent travailler ensemble pour combler le manque de financements rapidement et mettre au point ce gel microbicide pour les femmes », a dit la Conseillère scientifique de l'ONUSIDA, Catherine Hankins.