Afghanistan : mission de surveillance de l'OMS pour éradiquer la poliomyélite
Un groupe d'experts de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mené la semaine dernière une mission à travers l'Afghanistan destinée à évaluer l'efficacité des systèmes de surveillance mis en place pour détecter la propagation du virus de la poliomyélite.
La stratégie utilisée consiste à mettre en place une surveillance active de la paralysie flasque aiguë (PFA) chez les enfants de moins de 15 ans, qui permet d'identifier et de surveiller les cas de poliomyélite paralytique, avant d'étudier en laboratoire l'apparition éventuelle d'un poliovirus sauvage.
« La première et la plus importante des étapes vers l'éradication de la poliomyélite, c'est de savoir où le virus de la poliomyélite est éventuellement en circulation », a indiqué le Représentant de l'OMS en Afghanistan, Peter Graaff. « C'est la faible qualité de surveillance de la PFA qui peut déboucher sur une transmission du poliovirus. Nous devons donc constamment surveiller et améliorer le système national, pour de ne pas être surpris et trompés sur le niveau réel des progrès accomplis vers l'éradication », a-t-il ajouté.
Les principales recommandations de la mission qui a parcouru le pays la semaine dernière comprennent notamment le développement de formations pour les agents de santé communautaire en matière de surveillance de la PFA, l'intensification de la participation du secteur privé à la lutte et l'amélioration des informations compilées sur les cas déclarés.
La poliomyélite, également connu comme la paralysie infantile, est une maladie extrêmement contagieuse et potentiellement mortelle. Les poliovirus sauvages pourraient infecter pratiquement tous ceux qui ne sont pas encore vaccinés. L'Afghanistan est l'un des quatre autres pays dans le monde qui n'est pas encore parvenu à devenir exempt de nouveaux cas de poliomyélite, avec l'Inde, le Nigéria et le Pakistan.
En 2010, l'Afghanistan a dénombré 13 cas de poliomyélite, en particulier dans les régions du Sud où l'accès est impossible, pour des raisons de sécurité.