Côte d'Ivoire : l'ONUCI s'inquiète des tensions liées au contentieux électoral
« Cette atmosphère, si elle perdurait, pourrait compromettre les avancées enregistrées dans la conduite du processus électoral », a déclaré l'ONUCI dans un communiqué.
La Mission des Nations Unies a lancé « un appel pressant au retour au calme et à la sérénité en vue du maintien et de la consolidation d'un environnement électoral apaisé ». Dans le même esprit, elle a encouragé les autorités compétentes, les acteurs politiques et les populations à la stricte application et au respect du droit.
Le 5 août dernier, le gouvernement ivoirien a fixé la tenue de l'élection présidentielle au 31 octobre prochain. Suite à cette annonce, l'ONUCI a souligné la nécessité de produire une liste électorale définitive, principal point d'achoppement entre les différents acteurs de la classe politique ivoirienne.
Divisée en deux parties depuis 2002 à la suite d'une guerre civile qui a opposé les forces gouvernementales aux rebelles du nord du pays, la Côte d'Ivoire est censée organiser des élections nationales depuis 2005.
A la fin de l'année 2009, les autorités ivoiriennes sont parvenues à produire une liste électorale provisoire et les candidats à l'élection présidentielle ont pu être validés. Mais en février 2010, le Président ivoirien, Laurent Gbagbo, a dissout le gouvernement et la Commission électorale en raison d'un différend sur la production des listes d'électeurs.
Après la nomination d'un nouveau gouvernement et la mise en place de la nouvelle direction de la Commission électorale indépendante (CEI), la poursuite du processus électoral reste conditionnée à la production d'une liste électorale définitive.