Darfour : un calme précaire règne dans le camp de déplacés de Kalma
La situation dans le camp de déplacés de Kalma au Darfour reste « calme » mais « imprévisible », a estimé mercredi la Mission de l'Union Africaine et de l'ONU au Darfour (MINUAD) suite aux affrontements violents qui ont éclaté fin juillet entre des factions armées.
Le Représentant spécial de l'ONU et chef de la MINUAD, Ibrahim Gambari, s'est rendu mercredi dans le camp de Kalma, accompagné de représentants du gouvernement soudanais, et a rencontré les responsables du camp, à Nyala, la capitale de la province du Sud Darfour.
Ils ont discuté du besoin de trouver des solutions pacifiques et pratiques afin de mettre un terme aux tensions et de garantir la protection de tous les déplacés, a indiqué mercredi le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Des soldats de la MINUAD avaient dû intervenir le 25 juillet dernier pour mettre un terme aux tensions dans le camp qui accueille plus de 100.000 personnes. Dans la nuit, des coups de feu, qui n'ont pas fait de victimes, avaient été tirés. Les auteurs des tirs se sont eux-mêmes identifiés comme faisant partie de la faction d'Abdul Wahid, de l'Armée de libération du Soudan (ALS), l'un des groupes rebelles qui combat depuis 2003 contre les forces gouvernementales soudanaises.
La MINUAD continue de patrouiller 24 heures sur 24, a-t-elle indiqué par communiqué de presse. Entre 450 et 500 familles ont fui le camp suite aux affrontements et se sont réfugiées dans une dizaine de villages aux alentours de Nyala. Ces populations ont besoin d'une assistance humanitaire, a souligné la MINUAD.
Depuis 2004, la guerre civile au Darfour a fait plus de 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés.