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Darfour : calme relatif dans le camp de déplacés de Kalma

Darfour : calme relatif dans le camp de déplacés de Kalma

Les civils au Darfour sont les victimes des affrontements armés.
Après les tensions et affrontements survenus la semaine dernière entre partisans et opposant aux pourparlers de paix de Doha, un calme précaire est revenu dans le camp de déplacés de Kalma, qui accueille près de 100.000 personnes à proximité de Nyala, la capitale de la province du Sud Darfour (Soudan).

La Mission ONU-Union Africaine au Darfour (MINUAD) a indiqué mardi que le Représentant spécial conjoint adjoint de la MINUAD, Mohammed Yonis, était au Sud Darfour. Pour la troisième fois en quelques jours, il s'est rendu dans le camp de Kalma et a rencontré le gouverneur du Sud Darfour, Abdul Hammid Musa Kasha, pour discuter de la situation sécuritaire dans le camp. A l'issue de cette rencontre, le gouverneur a appelé la MINUAD à désarmer les résidents du camp.

Dans un entretien à a radio de l'ONU, un porte-parole de la mission, Christopher Cycmanick, a précisé que le gouverneur avait également demandé que soient livrés cinq chefs locaux du camp qui ont trouvé refuge auprès de la MINUAD mais qui sont soupçonnés par les autorités d'avoir encouragé les violences pour le compte de l'Armée de libération du Soudan (ALS), hostile au processus de paix de Doha.

Selon la presse, le Président soudanais Omar Al-Béchir a appuyé cette demande et exigé que les personnes impliquées dans les violences à Kalma soient traduites en justice.

« Nous sommes engagés dans la recherche d'une solution à l'amiable. Des progrès ont été accomplis afin d'améliorer les relations entre les autorités du Sud Darfour et la MINUAD », a ajouté Christopher Cycmanick. Le porte-parole de la mission a également démenti des informations de la presse faisant état de restrictions de circulation imposées par les autorités soudanaises à la MINUAD. « Il y a eu des allusions faites par le gouverneur du Sud Darfour, expliquant que les déplacements pourraient devenir plus difficiles pour la MINUAD, mais aucune lettre officielle allant dans ce sens », a-t-il insisté.

Depuis les premiers affrontements entre partisans et opposants aux pourparlers de Doha dans le camp de Kalma le 25 juillet, « environ, un tiers du camp a bougé », a indiqué par ailleurs le porte-parole à Khartoum du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Samuel Hendricks. « Des secteurs du camp ont été désertés par la population. Certaines personnes se sont installées ailleurs dans le camp, d'autres ont trouvé refuge dans le commissariat de police de la MINUAD ou sont partis vers Nyala », a-t-il précisé.

Après les violences, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait appelé toutes les parties concernées à régler leurs différends « grâce au dialogue politique et à éviter toute action qui pourrait inciter à la violence ».