Darfour : le médiateur rencontre un conseiller du Président soudanais
Le médiateur conjoint ONU-Union Africaine, Djibril Bassolé, s'est entretenu mardi avec le conseiller du Président du Soudan sur le dossier du Darfour, Dr Ghazi Salah Al-Din Attabani. Il a demandé l'arrêt des violences et la création d'un environnement propice à la paix dans cette région ravagée par la guerre civile depuis 2003.
« J'ai dit au Dr Ghazi que je souhaiterais que le gouvernement prenne toutes les dispositions possibles pour restaurer la confiance et réduire les tensions au Darfour, ce qui inclue l'arrêt de tous les affrontements avec des groupes armés », a indiqué Djibril Bassolé lors d'une conférence de presse à l'issue de cette rencontre. « Cela aidera à promouvoir la paix et la sécurité au Darfour », a-t-il ajouté.
Lundi, le Représentant spécial conjoint de l'ONU et de l'Union africaine, Ibrahim Gambari, avaient réuni à El-Fasher, au Nord-Darfour, les envoyés internationaux au Soudan et les représentants des organisations internationales et régionales. Ensemble, ils avaient appelé le gouvernement soudanais et le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) a cessé immédiatement les combats et à reprendre le dialogue. La même demande avait été formulée à l'encontre de tous les autres groupes armés rebelles, appelés à rejoindre les pourparlers de paix de Doha, qui doivent reprendre dans la capitale du Qatar.
Lors de sa rencontre avec le Dr Ghazi, Djibril Bassolé a d'ailleurs demandé aux autorités soudanaises de faire le nécessaire pour permettre à « tous les représentants de la société civile du Darfour » invités à participer au deuxième Forum de la société civile, organisé le 12 juillet, à Doha, au Qatar, de s'y rendre.
Selon la presse, les autorités soudanaises ont retardé la semaine dernière le départ de plusieurs représentants des réfugiés soudanais au Tchad, en transit au Darfour et Khartoum pour se rendre à Doha.
Djibril Bassolé a ensuite souligné que « les négociations entre le gouvernement soudanais et le JEM avançaient bien ». « J'applaudis la décision des deux parties d'inclure des représentants des réfugiés et des déplacés internes et la société civile du Darfour, pour aider à conclure un accord de paix global », a-t-il indiqué.
Revenant sur le calendrier des négociations qui a été évoqué lors de ses entretiens avec le Dr Ghazi, Djibril Bassolé a « pris note de la volonté du gouvernement soudanais » de se conformer à l'agenda antérieurement défini avec le JEM qui prévoit la signature d'un accord avant fin juillet.
« Pour faciliter cela, la Médiation préparera un compromis présenté aux deux parties. Ce sera le projet d'accord, qui pourra alors être adopté et signé », a conclu Djibril Bassolé. Selon la Mission des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD), cet accord pourrait être signé le 15 juillet, lors de la reprise des pourparlers de paix à Doha.