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Kirghizistan : inquiétudes sur les conditions de retour des réfugiés

Kirghizistan : inquiétudes sur les conditions de retour des réfugiés

Des femmes et des enfants ouzbeks ayant fui des violences ethniques au Kirghizistan (juin 2010)
Alors que les tensions interethniques persistent au sud du Kirghizistan, plus de 70.000 personnes réfugiées en Ouzbékistan sont revenues dans le pays selon les autorités ouzbèkes et kirghizes. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a exprimé vendredi son inquiétude sur « la nature » des retours qui auraient été « dans certains cas » forcés.

Alors que les tensions interethniques persistent au sud du Kirghizistan, plus de 70.000 personnes réfugiées en Ouzbékistan sont revenues dans le pays selon les autorités ouzbèkes et kirghizes. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a exprimé vendredi son inquiétude sur « la nature » des retours qui auraient été « dans certains cas » forcés.

« Les populations devraient pouvoir retourner chez eux dans des conditions de sécurité, de manière volontaire et durable », a souligné vendredi un porte-parole du HCR.

« Nous voyons des familles entières revenir chez elles. Les zones sont surpeuplées et il y a un besoin urgent d'un surcroit d'assistance », estime l'agence onusienne qui précise que ces personnes passent de la situation de réfugiés dans un pays tiers à déplacés dans leur propre pays.

Alors que le HCR dénombre 300.000 déplacés au sud du Kirghizistan, ce nouvel afflux risque « d'aggraver les besoins humanitaires ». Selon les autorités ouzbèkes, il resterait encore 15.000 réfugiés sur leur territoire.

Le 27 juin, les autorités kirghizes doivent organiser un référendum suite à la démission en avril de l'ancien Président, Burmanbek Bakiev, qui a quitté le pouvoir sous la pression d'un soulèvement d'opposants. L'ONU apportera un soutien technique aux autorités pour l'organisation du vote.

« Alors qu'il y a un retour au calme à Och et Jalalabad, les tensions interethniques et les rumeurs d'un regain de violence persistent », a noté jeudi le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques de l'ONU, Oscar Fernandez-Taranco, lors de consultations du Conseil de sécurité sur cette crise.

« L'ONU encourage tous les efforts pour garantir un référendum inclusif et pour lequel les personnes déplacées puissent voter », a-t-il ajouté.