Le HCR demande à la Libye d'étayer ses accusations contre ses employés
Suite à l'arrêt au début du mois de juin des activités du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) en Libye qui a accusé des employés de l'agence onusienne d'abus de pouvoir, le HCR a demandé vendredi aux autorités libyennes « d'étayer leurs allégations » pour qu'une « enquête puisse être menée selon les procédures prévues ».
L'exécutif libyen a accusé des représentants du HCR d'avoir « négocier des faveurs sexuelles contre le statut de réfugié et d'avoir été soudoyés », a fait savoir vendredi le porte-parole du HCR, Adrian Edwards, à Genève en Suisse.
« Le HCR prend au sérieux ces accusations à l'encontre de tout membre du personnel, de toutes sources que ce soit », a-t-il ajouté en précisant que l'agence avait une tolérance zéro vis-à-vis de ce genre de comportement.
Le HCR recense environ 9.000 réfugiés et 3.700 demandeurs d'asile en Libye, en majorité des Palestiniens, Iraquiens, Somaliens, Ethiopiens ou Erythréens.
« Nous sommes la seule organisation à avoir un programme pour les demandeurs d'asile en Libye. La fermeture des bureaux va laisser un vide pour les milliers de réfugiés et demandeurs d'asile qui sont déjà là-bas, et ceux qui vont continuer d'arriver chaque semaine », avait regretté une porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors de l'arrêt des activités.
La porte-parole du HCR avait conclu en indiquant que le HCR « essayait encore de négocier sa présence, avec les autorités libyennes, et garder l'espoir qu'une solution positive puisse être trouvée ».