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FAO : des alternatives aux achats massifs de terres dans les pays en développement

FAO : des alternatives aux achats massifs de terres dans les pays en développement

Un agriculteur en Afrique sub-saharienne.
Les investissements dans l'agriculture des pays en développement peuvent être structurés en alternative aux acquisitions massives de terres, estime un rapport publié mardi par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

« L'investissement agricole peut favoriser les pays en développement, mais les grandes acquisitions de terres comportent des risques élevés, car les populations perdent leur accès à la terre et aux ressources qu'elles ont exploitées des générations durant », explique le Directeur de recherche à l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED), Lorenzo Cotula.

« Les investissements les plus prometteurs sont ceux qui soutiennent les petits exploitants locaux plutôt que les grandes plantations », ajoute-t-il.

Le rapport, publié par l'IIED, estime que les directives internationales en matière d'investissement agricole devraient promouvoir les modèles d'investissement qui offrent davantage d'opportunités aux petits agriculteurs locaux.

Le document présente divers types de collaboration dont les gros investisseurs et les petits paysans peuvent tirer des avantages réciproques : agriculture sous contrat, contrats de gestion, fermage, métayage et coopératives fermières.

Aucun modèle unique ne semble l'emporter comme solution valable en toutes circonstances pour les petits agriculteurs. Pour offrir des avantages aux exploitants tout en gardant un attrait pour les investisseurs, chaque contexte spécifique doit prendre en compte le régime foncier local, les politiques, la culture, l'histoire, et les considérations biophysiques et démographiques.

Selon le Sous-Directeur général de la FAO, Alexander Müller, le rapport « aidera à évaluer et à concevoir des projets d'investissement agricole axés sur une meilleure sécurité alimentaire pour tous."

Le rapport a été commandé également par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et l'Agence suisse pour le développement et la coopération (SDC).