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Côte d'Ivoire : 600 ex-combattants démobilisés et intégrés à l'armée nationale

Un poste d'observation de l'ONU en Côte d'Ivoire.
Un poste d'observation de l'ONU en Côte d'Ivoire.

Côte d'Ivoire : 600 ex-combattants démobilisés et intégrés à l'armée nationale

En Côte d'Ivoire, 600 ex-combattants rebelles ont rejoint mardi les forces armées régulières après avoir suivi un programme de démobilisation organisé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

« Nous allons tout mettre en œuvre pour que l'opération d'encasernement et de démobilisation des ex-combattants soit une réussite », a déclaré le Représentant spécial adjoint de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Abou Moussa, lors d'une cérémonie au nord du pays à Korhogo.

Environ 600 autres ex-rebelles supplémentaires vont également intégrer l'armée nationale dans la seconde phase du programme de démobilisation.

La semaine dernière, le Représentant spécial de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Choi Young-Jin a rencontré le Premier Ministre Guillaume Soro, le président du Rassemblement des Républicains, Alassane Dramane et s'est entretenu avec le président du Parti Démocratique, Henri Konan Bédié. Au centre des discussions, l'établissement d'une liste électorale finale pour organiser les élections présidentielles constamment reportées depuis 2005.

Divisée en deux parties depuis 2002 à la suite d'une guerre civile qui opposait les forces gouvernementales aux rebelles du nord du pays, la Côte d'Ivoire est censée organiser des élections nationales depuis 2005.

A la fin de l'année 2009, les autorités ivoiriennes sont parvenues à produire une liste électorale provisoire et les candidats à l'élection présidentielle pu être validés. Puis en février 2010, le Président ivoirien Laurent Gbagbo a dissout le gouvernement et la Commission électorale en raison d'un différend sur la production des listes d'électeurs.

Malgré la récente nomination d'un nouveau gouvernement et la mise en place de la nouvelle direction de la Commission électorale indépendante (CEI), le processus électoral est à ce jour toujours bloqué.

« Il s'agit de briser l'impasse politique actuelle et de permettre la production dans les meilleurs délais, d'une liste électorale définitive », avait souligné la semaine dernière, le porte-parole adjoint de l'Operations des Nations Unies en Cote d'Ivoire (ONUCI), Kenneth Blackman.

Le 27 mai dernier, le Conseil de sécurité a prorogé d'un mois le mandat de l'ONUCI jusqu'au 30 juin prochain considérant que les recommandations relatives à la révision du mandat de l'ONUCI par le Secrétaire général « doivent être soigneusement examinées ».