Kirghizistan: l'ONU salue le soutien de l'Ouzbékistan, alors que l'aide arrive

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dit apprécié les efforts faits par l'Ouzbékistan pour accueillir les dizaines de milliers de personnes qui ont fui les violences interethniques qui secouent le sud du Kirghizistan voisin depuis vendredi dernier.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dit apprécié les efforts faits par l'Ouzbékistan pour accueillir les dizaines de milliers de personnes qui ont fui les violences interethniques qui secouent le sud du Kirghizistan depuis vendredi dernier.

Alors que le gouvernement ouzbèk estime qu'environ 75.000 personnes ont franchi sa frontière, le chef de l'ONU s'est entretenu par téléphone avec le Président d'Ouzbékistan, Islam Karimov. Il l'a notamment remercié d'avoir permis à la Coordonatrice résidente de l'ONU à Tachkent, Anita Nirody, de visiter plusieurs camps de réfugiés pour évaluer les besoins humanitaires sur place.

Ban Ki-moon a également indiqué que les Nations Unies allaient mobiliser toutes les ressources nécessaires, en collaboration avec les agences onusiennes et les gouvernements de la région, pour porter assistance aux réfugiés en Ouzbékistan et aux déplacés au Kirghizistan.

Alors que les autorités kirghizes ont revu le bilan des violences à la hausse, avec 180 morts et 1870 blessés, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a estimé mercredi que la situation sécuritaire dans la ville d'Och, où les affrontements ont démarré, restait fragile et que des « poches de violences » demeuraient dans certains villages du sud du Kirghizistan.

L'agence onusienne signale également peu de changements à la frontière avec l'Ouzbékistan où des réfugiés continuent d'arriver et l'existence de plusieurs points de concentrations de déplacés au Kirghizistan, en particulier dans la ville de Jalalabad.

Le Représentant de l'ONU au Kirghizistan, Neal Walker, a indiqué que beaucoup d'Ouzbèks avaient quitté le centre ville d'Och pour se réfugier dans des localités voisines plus petites où ils ont de la famille ou des amis.

« Ce qui nous inquiète le plus, c'est la situation dans le centre d'Och, où la nourriture se fait rare, où la distribution d'eau potable se fait par intermittence et où il y a très peu de carburant et de transports publics », a-t-il expliqué.

« Nous sommes aussi très préoccupés par la situation de ceux qui attendent à la frontière, du côté du Kirghizistan, où il n'y a pas d'installations, d'abris ou de camps », a-t-il encore ajouté.

Mercredi, un pont aérien mis en place par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) a commencé. Six vols sont programmés, pour acheminer 240 tonnes d'aides et de matériel, qui seront ensuite envoyés dans l'est de l'Ouzbékistan, en coordination avec les autorités ouzbèkes.

Le HCR a également disposé deux équipes d'intervention d'urgence à Tachkent, la capitale Ouzbèkes et Andijan, la dernière localité avant la frontière kirghize. Une équipe et de l'aide devrait aussi arriver à Och, au Kirghizistan.