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L'ONU salue la formation du nouveau gouvernement soudanais

L'ONU salue la formation du nouveau gouvernement soudanais

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La Mission préparatoire des Nations Unies au Soudan (MINUS) a félicité les parties à l'Accord de paix global (CPA) signé en 2005 pour la formation d'un nouveau gouvernement, deux mois après des élections générales organisées dans tout le pays.

Dans un communiqué de presse, la MINUS émet l'espoir que ce nouveau gouvernement « persévère dans sa volonté d'achever une paix durable et stable ». Elle appelle également à l'organisation d'un « referendum crédible » en janvier prochain au Sud-Soudan, conformément à l'Accord de paix qui a mis fin à 21 ans de guerre civile entre le Nord et le Sud-Soudan et qui prévoit dans sa dernière phase, l'organisation d'un referendum d'auto détermination dans cette région en janvier 2011.

Pour la MINUS, le nouveau gouvernement soudanais « porte sur ses épaules la responsabilité de mettre en œuvre l'Accord de paix global au cours de cette dernière année d'intérim ». Elle réitère par ailleurs son engagement en faveur de l'application complète de l'accord et rappelle qu'elle est prête à aider les parties pendant « la période cruciale à venir pour le peuple soudanais ».

Lundi 14 juin, le Président Omar el-Béchir a publié la composition de son nouveau gouvernement. Vingt quatre ministères sont occupés par le Parti du congrès national (NCP) du président el-Béchir, huit portefeuilles par les ex-rebelles sudistes du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) et trois par des représentants de petits partis politiques.

Luwal Ashweil Deng, ancien secrétaire d'état aux Finances et membre du SPLM, a notamment obtenu le ministère du pétrole, poste clé puisque le Soudan est le cinquième producteur de brut africain (environ 480.000 barils/jour) et qu'une grande partie de ces ressources pétrolières est située au Sud-Soudan.

Le même jour, devant le Conseil de sécurité, le Président du Groupe de haut niveau de l'Union africaine sur le Darfour, l'ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, avait estimé que la reprise des affrontements au Sud-Soudan et au Darfour hypothéquait les progrès accomplis pour l'instauration de la paix dans le pays.

De son côté, le Représentant spécial de l'ONU pour le Soudan et Chef de la MINUS, Haile Menkerios, avait indiqué que « la situation sécuritaire au Sud-Soudan restait une grande préoccupation », faisant référence à de récents combats ayant opposé des milices armées.

Rappelant ensuite que le referendum sur l'autonomie du Sud-Soudan était prévu pour le 11 janvier 2011, il avait expliqué que selon lui, la principale difficulté serait « la proclamation pacifique des résultats ».

Afin de prévenir tous risques de troubles et d'affrontements, il avait recommandé la mise en place de « commissions pour les référendums » et «la démarcation des frontières entre les deux régions ».

Fin avril, le Conseil de sécurité de l'ONU avait prorogé le mandat de la MINUS pour un an, fondant sa décision sur la nécessité de continuer d'accompagner la mise en œuvre du processus de pays dans le plus grand pays d'Afrique.