Les petits exploitants doivent être aidés pour lutter contre la crise alimentaire

Alors que plus d'un milliard de personnes ne mangent pas à leur faim dans le monde, l'Union européenne (UE) a alloué vendredi 13,2 millions d'euros supplémentaires afin de financer des projets de la FAO destinés à aider les petits exploitants des pays en développement.

« Il est inadmissible qu'un habitant de la planète sur six soit sous-alimenté », a déclaré le Sous-Directeur général de la FAO chargé du Département de Coopération technique, José Maria Sumpsi.

Dans la perspective des sommets du G-8 et du G-20 qui se tiendront ce mois-ci, José Maria Sumpsi insiste sur l'urgence d'aider les petits exploitants des pays pauvres, acteurs clés de la sécurité alimentaire.

Malgré une récente baisse, les prix des denrées alimentaires dans les pays en développement restent excessivement élevés, ce qui affecte durement les populations vulnérables qui ne parviennent pas à se nourrir. En 2009, l'UE s'est associée aux efforts de la FAO dans sa lutte contre la faim en allouant une aide globale d'un montant total de 228 millions d'euros en faveur de la sécurité alimentaire mondiale.

Au Bangladesh, 7,5 millions d'euros serviront à améliorer la sécurité alimentaire de plus de 80.000 petits agriculteurs, éleveurs et pêcheurs. Ils seront formés et recevront des intrants tels que des machines agricoles, semences et engrais, du matériel et un soutien pour l'irrigation, des ruminants, des volailles, des aliments pour animaux et du matériel de pêche.

Trois millions d'euros viendront doubler la dimension des interventions de la FAO financées par l'UE au Niger, durement frappé par la sécheresse. Le principal objectif est d'assister 72.000 familles agricoles qui souffrent de la malnutrition, en leur permettant d'augmenter leur production agricole.

Par ailleurs, 2,7 millions d'euros seront affectés par l'UE au Programme mondial de la FAO pour l'éradication de la peste bovine. Le but est d'éliminer une des maladies animales les plus dévastatrices de tous les temps, responsable de famines au fil des siècles en Asie, en Afrique et en Europe, indique la FAO qui prévoit que le monde pourra être officiellement déclaré exempt de la maladie à la mi-2011.