Le HCR déploie une aide d'urgence à des refugiés ghanéens au Togo
De violents affrontements entre deux villages au nord-est du Ghana ont contraint 3.500 personnes à fuir le pays et à venir se refugier au Togo voisin, a indiqué vendredi le Haut commissariat aux refugiés (HCR).
De violents affrontements entre deux villages au nord-est du Ghana ont contraint 3.500 personnes à fuir le pays et à venir se refugier au Togo voisin, a indiqué vendredi le Haut commissariat aux refugiés (HCR).
Depuis le 18 avril, des familles ghanéennes dont les maisons ont été pillées et détruites traversent la frontière pour trouver refuge dans le district de Tandjouaré, dans la région des Savanes, au nord du Togo.
« Les autorités togolaises ont fourni une aide d'urgence immédiate », a expliqué porte-parole du HCR, Andrej Mahecic lors d'un point presse au siège de l'organisation à Genève, en Suisse.
« Le groupe de refugiés, composé en majorité d'enfants de moins de 17 ans, ainsi que de femmes et de personnes âgés, a besoin d'eau potable, de nourriture, d'abris et de médicaments », a-t-il précisé.
L'accès à l'eau représente le principal problème car l'afflux de ces réfugiés a rapidement affecté les ressources disponibles. Le HCR va donc réhabiliter plusieurs points d'eau dans le secteur, tandis qu'un convoi a été affrété d'Accra, la capitale du Ghana, pour fournir immédiatement des couvertures, des nattes et des kits de cuisine à la population.
Le HCR enverra dans les prochains jours un second convoi composé de 700 tentes, d'ustensiles de cuisines et de moustiquaires imprégnées d'insecticide, a indiqué l'agence onusienne, précisant que ce nouveau convoi devrait arriver d'ici trois jours et permettre d'assister tous les refugiés ghanéens pour les trois prochains mois.
« Nous espérons qu'ils pourront retourner rapidement chez eux », a souhaité le porte-parole du HCR, en soulignant qu'en l'absence de situation stable, ces réfugiés seraient transférés sur un autre site afin de diminuer la pression sur les ressources naturelles environnantes.
Parallèlement à ces opérations d'urgence, le HCR travaille avec les autorités ghanéennes pour trouver une issue aux tensions inter-villageoises. En mars déjà, près de 300 personnes de la même région avaient fui au Togo après une dispute sur le partage des terres.