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Le manque d'argent compromet les efforts de l'ONU au Yémen

Le manque d'argent compromet les efforts de l'ONU au Yémen

Des civils déplacés par les combats au Yémen.
Les agences de l'ONU et les organisations humanitaires s'efforcent de continuer d'offrir leur assistance à plus 340.000 Yéménites, malgré des moyens financiers limités et des conditions d'accès difficiles et dangereuses.

« En tout, il y a près de 342.000 personnes, dont les déplacés internes, qui ont besoin d'aide dans les cinq provinces ou gouvernorats du nord touchés par le conflit armé », a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), dans un communiqué publié jeudi.

Rien que dans la région de Saada, la plus touchée, il y a environ 110.000 déplacés internes et beaucoup plus encore de personnes ayant besoin d'une assistance. « La capacité des autorités nationales à fournir de l'aide humanitaire à ces populations a été submergée par le nombre des déplacés et le manque de ressources », souligne OCHA, précisant que les agences humanitaires sont quand même parvenues à offrir un assistance aux personnes réfugiées dans la ville de Saada et ses environs, ainsi que dans la région d'Al Mandaba, dans le district de Baqim, à proximité de la frontière avec l'Arabie Saoudite.

Depuis août 2009, le Programme alimentaire mondial (PAM) et ses partenaires fournissent une aide alimentaire à 275.600 déplacés. Près de 207.300 yéménites ont également reçu de l'aide non alimentaire (tentes, abris, couvertures?).

« Le manque de fonds continue néanmoins d'être le premier obstacle à une distribution plus efficace de l'aide », déplore OCHA. Il rappelle que 27% seulement de l'appel de fonds de 177 millions de dollars lancé en novembre dernier auprès des Etats Membres a été pourvu. « La situation est affreuse et beaucoup d'agences ont commencé à réduire leurs opérations. Même si les acteurs humanitaires essayent toujours d'accéder aux populations civiles et aux déplacés, le manque de ressources financières et les moyens limités compromettent la distribution efficace de l'aide », conclut OCHA.