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Holmes en visite au Tchad pour faire le point sur les défis humanitaires

Holmes en visite au Tchad pour faire le point sur les défis humanitaires

John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires.
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, John Holmes, a entamé ce week-end une visite de quatre jours au Tchad pour faire le point sur les défis humanitaires dans ce pays, alors que la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) se prépare à un retrait.

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, John Holmes, a entamé ce week-end une visite de quatre jours au Tchad pour faire le point sur les défis humanitaires dans ce pays, alors que la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) se prépare à un retrait.

Cette visite est destinée à « dresser un tableau des défis humanitaires qui se présentent dans le pays et des priorités humanitaires du gouvernement, des Nations Unies et des acteurs présents sur place, dans le contexte de retrait souhaité de la MINURCAT », a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

John Holmes a commencé sa visite dans l'est du pays, à Abéché, où il a rencontré le gouverneur de la région d'Ouaddaï, pour évoquer les problèmes de sécurité dans les camps de réfugiés et de déplacés internes, ainsi que la question de leur retour dans leurs localités et pays d'origine.

A Abéché, John Holmes s'est également entretenu avec des responsables d'organisations humanitaires. Les discussions étaient axées sur le problème de la sécurité alimentaire dans la région. « Quelles que soient nos préférences, les acteurs humanitaires doivent se préparer à travailler dans un contexte différent, sans force internationale », a indiqué le responsable onusien. « L'amélioration de la sécurité sera assurée par les forces gouvernementales dans l'est du pays, de manière à ce que les civils soient protégés et les acteurs humanitaires à même d'aider ceux qui sont dans le besoin », a-t-il ajouté.

John Holmes s'est ensuite rendu dans le camp de réfugiés de Bredjing, à 84km de la frontière avec le Soudan, le plus grand des 12 camps de réfugiés soudanais installés sur le territoire tchadien, avec 33.000 personnes. Après avoir souligné que ces réfugiés continuaient « de dépendre de l'aide humanitaire pour les services élémentaires », il a rappelé que « vivre dans un camp de réfugiés depuis six ans était démoralisant » et a appelé une nouvelle fois à trouver « de toute urgence une solution politique de l'autre côté de la frontière pour qu'ils puissent rentrer chez eux, au Darfour ».

Le Secrétaire général adjoint a également insisté sur la nécessité d'aider les communautés locales qui sont confrontées à la présence de ces dizaines de milliers de personnes. Le district d'Assoungha accueille en effet 99.000 réfugiés et 17.000 déplacés internes.

En plus du flot des réfugiés venus du Darfour, qui s'est tari depuis 2008, le Tchad accueille également des réfugiés venus de la Républicaine centrafricaine. 15.000 sont arrivés depuis 2009, augmentant le besoin d'assistance à fournir. Selon l'ONU, le nombre total de réfugiés sur le sol tchadien a atteint 341.000 personnes, installées dans 23 camps à l'Est et dans le sud, auquel il faut ajouter 170.000 déplacés internes et 35.000 personnes rentrées dans leurs régions d'origine.

Lundi, John Holmes s'est rendu dans le sud-est du pays, dans des camps de la région de Dar Sila. Il devait conclure sa visite mardi 24 mai, dans la région de Kanem, à l'ouest, où l'insécurité alimentaire et la malnutrition menacent les populations civiles.

Mercredi 12 mai, le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé le mandat de la MINURACT de deux semaines, jusqu'au 26 mai. Ce délai est destiné à "examiner soigneusement" les recommandations du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Celui-ci a suggéré la réduction de la composante militaire de la force de la MINURCAT à 1.900 hommes -- 1.400 militaires et 500 éléments de soutien -- et son maintien sur place au moins jusqu'en octobre. A partir du 15 octobre, les forces restantes devraient progressivement se retirer.