Développement durable : l'ONU discute de la manière d'économiser les ressources
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La réunion de la Commission des Nations Unies sur le développement durable intervient dans un contexte de préoccupations croissantes sur l'impact à long terme de la consommation humaine sur l'environnement, le climat, l'alimentation, l'eau et la santé. Il s'agit de transformer les stratégies de développement et les modes de vie.
« Les transports, la gestion des déchets, les produits chimiques, les mines et la consommation durable sont directement liées à la lutte contre le changement climatique et à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) », a dit mercredi la Vice Secrétaire général de l'ONU, Asha-Rose Migiro, aux participants de cette réunion.
Selon elle, la demande croissante en termes de transport sape les efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. « Les gouvernements nationaux et locaux ont besoin de faire face à cette demande d'une manière durable », a-t-elle estimé.
En ce qui concerne la gestion des déchets, elle a noté que l'urbanisation, l'industrialisation et la croissance économique ont entraîné une forte augmentation de la quantité de déchets générés. « Il nous faut passer d'une société qui jette à une société qui épouse ces trois concepts : réduire, réutiliser et recycler », a-t-elle dit.
S'agissant des produits chimiques, la Vice Secrétaire général a relevé qu'il y avait trop peu d'analyses et d'informations sur la manière dont ces produits chimiques sont produits, utilisés et échangés. « Nous savons trop peu d'éléments sur l'impact des produits chimiques sur la santé humaine et l'environnement ».
Quant à l'extraction minière, elle a noté qu'elle laisse souvent les communautés concernées sans un avenir durable d'un point de vue économique et environnemental. Elle a appelé à examiner comment il est possible d'améliorer la planification nationale et locale et comment faire mieux respecter les réglementations en matière d'environnement, de sécurité et de santé.
Selon Mme Migiro, « il existe une prise de conscience croissante au sujet du développement durable ». « Les dirigeants du monde sont de plus en plus à l'aise avec cette expression, ainsi qu'avec le concept. Le développement durable est même devenu un mot à la mode chez les consommateurs, un atout pour vendre des produits », a-t-elle ajouté.
La Vice Secrétaire général a estimé que la réunion annuelle de la Commission sur le développement durable était une étape importante avant le Sommet sur les OMD en septembre à New York et dans la perspective de la Conférence en 2012 marquant le 20e anniversaire du Sommet de la Terre à Rio.
« Rio+20 sera une occasion de renouveler les engagements politiques en matière de développement durable », a-t-elle dit. « Pour faire de Rio+20 un succès, nous avons besoin d'un leadership clair, de la part des gouvernements, des entreprises et de la société civile et aussi au sein des Nations Unies ».