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Le PNUE s'inquiète de la menace d'extinction de certains oiseaux migrateurs

Le PNUE s'inquiète de la menace d'extinction de certains oiseaux migrateurs

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A l'occasion de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs célébrée les 8 et 9 mai, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) cherche à sensibiliser l'opinion publique sur la menace d'extinction qui pèse sur certains de ces oiseaux.

« Sauvez les oiseaux migrateurs menacés – chaque espèce compte », tel est le slogan de cette cinquième journée mondiale qui résume l'objectif que s'est fixé le PNUE : attirer l'attention du grand public, des acteurs économiques et des responsables politiques sur le risque de disparition qui plane aujourd'hui sur des dizaines d'espèces d'oiseaux migrateurs indispensables à la biodiversité de la planète.

Cigognes, oies, grues, canards, pingouins, goélands, sternes? Il existe aujourd'hui plus de 1.500 espèces d'oiseaux migrateurs, mais cinquante se sont déjà éteintes au cours des siècles derniers – le plus souvent à cause des activités humaines – et 170 sont aujourd'hui directement menacées, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Trente et une espèces sont en danger critique d'extinction. C'est le cas par exemple du courlis à bec grêle dont la population mondiale est estimée à moins de 50 individus, de l'ibis chauve -qui a déjà disparu du Moyen-Orient, de la Turquie, de la Somalie et de l'Éthiopie et dont seulement quelques centaines d'individus vivent encore au Maroc- ou de l'albatros des Galapagos, seule espèce d'albatros vivant en zone tropicale et qui est désormais directement menacée par la surpêche et le tourisme de masse qui détruit l'écosystème.

Les oiseaux migrateurs font partie de la diversité biologique de la planète. Leurs nombre, leurs déplacements, leur diversité sont même utilisés comme indicateurs de l'état de la santé biologique des écosystèmes. « La menace d'extinction qui pèse sur certaines espèces reflète donc une crise plus vaste qui met en péril d'autres espèces et plus généralement la biodiversité dont dépend toute vie sur terre », explique le Secrétaire exécutif du PNUE, Bert Lenten.

« Cette journée de mobilisation mondiale doit rappeler aux gouvernements qu'ils doivent faire plus pour protéger ces espèces », insiste de son côté la Secrétaire exécutif de la Convention sur la conservation des espèces migratrices (CMS), Elizabeth Maruma Mrema.

Le Directeur général de l'organisation non-gouvernementale Birdlife, Marco Lambertini, préfère lui insister sur le renforcement de la coopération internationale, « seul moyen d'assurer la préservation de ces oiseaux qui traversent différents territoires et différents Etats ». Birdlife rassemble des centaines d'organisations, d'associations, de scientifiques à travers le monde.

Pour participer à la Journée mondiale des oiseaux migrateurs ou savoir quelles manifestations est organisée dans votre pays : www.worldmigratorybirdday.org