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Les peuples autochtones souhaitent que leurs droits soient mieux protégés

Les peuples autochtones souhaitent que leurs droits soient mieux protégés

Une femme de la tribu Ndebele au marché de Kwadlaulale, en Afrique du Sud.
A l'issue de deux semaines de débats au siège de l'ONU à New York, le président de l'Instance permanente de l'ONU sur les peuples autochtones, Carlos Mamani, a salué vendredi les progrès effectués par les pays, notamment le Canada et les Etats-Unis, sur la question autochtone et a plaidé pour l'élaboration de nouvelles règles sur le processus d'autonomisation de ces populations.

A l'issue de deux semaines de débats au siège de l'ONU à New York, le président de l'Instance permanente de l'ONU sur les peuples autochtones, Carlos Mamani, a salué vendredi les progrès effectués par les pays, notamment le Canada et les Etats-Unis, sur la question autochtone et a plaidé pour l'élaboration de nouvelles règles sur le processus d'autonomisation de ces populations.

« Nous considérons que les résultats de ces débats sont positifs et nous accueillons particulièrement l'annonce des Etats-Unis de s'engager à examiner la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dans la perspective de la soutenir », a dit M. Mamani. Il s'est félicité par ailleurs du soutien de la Nouvelle-Zélande.

Les articles 3 et 32 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones ont largement occupé les débats.

L'article 3 énonce que « les peuples autochtones ont le droit à l'autodétermination. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel ». M. Mamani a expliqué que les peuples autochtones souhaitaient « remplacer et restaurer le processus de développement de l'autonomie dans le cadre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones ».

De même, sur l'article 32 qui définit le droit des peuples autochtones « d'établir des priorités et des stratégies pour la mise en valeur et l'utilisation de leurs terres ou territoires et autres ressources », il a dénoncé la destruction continue des forêts et l'expansion de son exploitation.

M. Mamani a notamment souligné l'importance de la reconnaissance des effets dévastateurs de la 'Doctrine de la découverte' par le Canada et les Etats-Unis et de la nécessité « d'évoluer vers la réconciliation ».

Cette doctrine est considérée par l'Instance comme un des vecteurs essentiels de l'asservissement des peuples autochtones. Née en 1455, la 'Doctrine de la découverte' consacre le principe selon lequel tout monarque chrétien qui découvre des terres non chrétiennes a le droit de les proclamer siennes car elles n'appartiennent à personne. Au fil des siècles, cette doctrine a été institutionnalisée dans les lois et politiques nationales et internationales et s'est traduite par la dépossession et l'appauvrissement des peuples autochtones.

« Malheureusement comme chaque année le respect des droits humains continue d'être une inquiétude pour les populations autochtones », a conclu M. Mamani en soulignant l'importance de protéger l'identité et la culture des peuples autochtones.

La Déclaration concerne environ 370 millions de personnes autochtones à travers le monde. C'est un document non contraignant qui formule leurs droits individuels et collectifs, ainsi que leurs droits en matière de culture, d'identité, de langue, d'emploi, de santé, d'éducation.