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L'aide internationale commence à faire la différence en Haïti, selon la MINUSTAH

L'aide internationale commence à faire la différence en Haïti, selon la MINUSTAH

Des enfants haïtiens de retour à l'école.
Le Représentant spécial de l'ONU pour Haïti, Edmond Mulet, a fait part de son optimisme mercredi sur l'amélioration de la situation dans ce pays plus de trois mois après le séisme du 12 janvier, lors d'un exposé devant le Conseil de sécurité sur les activités de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Le Représentant spécial de l'ONU pour Haïti, Edmond Mulet, a fait part de son optimisme mercredi sur l'amélioration de la situation dans ce pays plus de trois mois après le séisme du 12 janvier, lors d'un exposé devant le Conseil de sécurité sur les activités de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

« En moins de 60 secondes, le 12 janvier, Port-au-Prince et les régions avoisinantes ont subi plus de dommages que si une bombe atomique avait été lâchée », a déclaré M. Mulet en soulignant que le tremblement de terre avait été un des moments les plus sombres de l'histoire du pays.

« Mais aujourd'hui je me sens plus optimiste », a-t-il ajouté. « Bien que la crise humanitaire soit loin d'être terminée, je pense qu'Haïti, de concert avec les pays amis et voisins, a réalisé des progrès considérables dans l'aide apportée aux personnes les plus vulnérables ».

La catastrophe a fait plus de 200.000 morts et 1,5 million de sans abris. On estime que plus d'un quart des employés de la fonction publique c'est-a-dire 18.000 employés ont péri dans la catastrophe et qu'une personne sur dix vivant dans la capitale a été tuée.

Se référant au rapport du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon publié mardi, M. Mulet a expliqué devant le Conseil les principales actions menées depuis la catastrophe et les enjeux futurs.

La MINUSTAH a joué un rôle décisif pour assurer la sécurité du pays, faciliter la distribution de l'aide humanitaire à plus d'un million de personnes et participer à l'effort de reconstruction des infrastructures notamment des routes pour acheminer l'aide aux déplacés, a noté M. Mulet.

La fourniture de logements provisoires et d'installations d'assainissement devient un besoin de plus en plus urgent, les précipitations devenant plus abondantes et la saison cyclonique approchant, a-t-il ajouté.

« Au cours des dernières semaines, notre priorité a été de venir en aide aux milliers de personnes déplacées à Port-au-Prince se trouvant sur des sites à très haut risque d'inondation et de glissement de terrain », a souligné la Représentant spécial. « Ensemble avec le gouvernement et les partenaires humanitaires nous veillons à aider ces personnes à trouver de toute urgence des alternatives: soit retourner à leur domicile dont la sécurité aura été certifiée, soit se réinstaller temporairement sur des nouveaux sites considérés comme plus sûrs », a-t-il dit.

M. Mulet a plaidé pour une relance de l'économie en précisant que le programme 'argent contre travail' mis en œuvre par l'ONU avait bénéficié à plus de 250.000 personnes.

L'enjeu sécuritaire est également déterminant, a-t-il estimé. La police de la MINUSTAH patrouille « 24 heures sur 24 et sept jours sur sept afin d'assurer une présence visible, de renforcer la sécurité et de bâtir la confiance au sein de la population », a-t-il dit.

« Trois mois après le tremblement de terre, des centaines de milliers d'Haïtiens continuent de vivre dans des conditions de très grande vulnérabilité. Cependant, l'effort humanitaire et la communauté internationale, conjugué aux efforts du gouvernement et des Haïtiens, commencent à faire la différence », a-t-il conclu.

Dans son rapport publié mardi, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, a demandé au Conseil de sécurité d'appuyer la stratégie proposée concernant les renforts que la MINUSTAH devra envoyer pour aider le gouvernement haïtien à assumer ses responsabilités. Il demande à nouveau que les fonds nécessaires soient fournis d'urgence compte tenu du fait que l'appel humanitaire révisé n'est actuellement financé qu'à 50%.