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Somalie : Le HCR choqué par la mort de civils lors de nouveaux affrontements

Somalie : Le HCR choqué par la mort de civils lors de nouveaux affrontements

Des déplacés dans des abris de fortune à l'ouest de Mogadiscio, en Somalie.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) s'est déclaré choqué vendredi par les nouvelles pertes de civils dues aux affrontements qui se sont déroulés en début de semaine à Mogadiscio, la capitale somalienne.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) s'est déclaré choqué vendredi par les nouvelles pertes de civils dues aux affrontements qui se sont déroulés en début de semaine à Mogadiscio, la capitale somalienne.

Plus d'une trentaine de personnes ont été tuées, dont un grand nombre de civils et notamment des enfants. « Des sources locales nous ont informé que les centres médicaux avaient du mal à prendre en charge les nombreux blessés. Certains résidents considèrent le bombardement d'artillerie de cette semaine comme l'un des pires des derniers mois », a dit une porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d'un point de presse à Genève.

« Il est inacceptable que le conflit en Somalie se poursuive sans le moindre respect pour la sécurité des civils et en violation flagrante des principes humanitaires internationaux et des Droits de l'Homme. Le HCR incite vivement les parties belligérantes à ne plus cibler les installations civiles et les zones à forte population de Mogadiscio, qui abritent déjà plus de 300.000 déplacés internes », a-t-elle ajouté.

Selon les premières informations dont dispose le HCR, cette récente vague de violence a entraîné le déplacement d'au moins 500 personnes. Au total, plus de 100.000 personnes ont été déplacées de ou dans Mogadiscio cette année, la plupart ayant trouvé un refuge relativement sûr dans les camps de déplacés du couloir d'Afgooye à environ 30 kilomètres à l'ouest de la capitale.

Parallèlement, presque un tiers des déplacés internes sont restés à Mogadiscio. Certains d'entre eux ont été accueillis par des amis ou des parents, mais beaucoup ne peuvent tout simplement pas s'offrir le voyage vers les camps d'Afgooye ou les autres sites sécurisés en Somalie.

« La situation de ces déplacés internes est alarmante. Déjà appauvris par des années de conflit et contraints de quitter leur maison, ils n'auront bientôt plus les moyens de subvenir à leurs besoins. Les affrontements permanents et la violence généralisée placent les organismes d'aide dans une situation dangereuse et difficile pour offrir une assistance humanitaire aux personnes vulnérables et dans le besoin », a dit la porte-parole.

A l'échelle du pays, environ 169.000 Somaliens sont devenus des personnes déplacées internes cette année. En outre, plus de 20.000 Somaliens se sont enfuis dans les pays voisins, principalement au Kenya, en Ethiopie et au Yémen.

Avec 1,4 million de déplacés internes, environ 570.000 réfugiés dans la région et près de 3 millions de personnes dépendantes de l'aide humanitaire, la Somalie traverse l'une des pires crises humanitaires au monde.