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La Mission de l'ONU en RDC doit définir une stratégie de sortie responsable

La Mission de l'ONU en RDC doit définir une stratégie de sortie responsable

La MONUC est très présente dans l'Est de la RDC.
« Une stratégie de sortie responsable pour la composante militaire de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) doit être ancrée sur la mise en place de capacités durables, notamment en ce qui concerne les institutions de sécurité et de l'état de droit de la RDC », a souligné le Secrétaire général dans son dernier rapport sur la situation dans le pays.

« Une stratégie de sortie responsable pour la composante militaire de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) doit être ancrée sur la mise en place de capacités durables, notamment en ce qui concerne les institutions de sécurité et de l'état de droit de la RDC », a souligné le Secrétaire général dans son dernier rapport sur la situation dans le pays.

L'amélioration constante de la situation en matière de sécurité dans 8 des 11 provinces du pays sert de fondement à la formulation d'une stratégie de retrait pour la force de la MONUC.

À cet égard, le Secrétaire général souscrit à l'évaluation du gouvernement congolais et de la mission d'évaluation technique et pense aussi que le niveau de sécurité et de stabilité atteint dans les provinces exemptes de conflit « permet à la force de se retirer de celles-ci sans risquer de provoquer une résurgence de l'instabilité qui sera difficile à gérer ».

Au cours des deux dernières années, la MONUC a déjà sensiblement réduit sa présence militaire dans les provinces en question, conformément à la demande du Conseil de sécurité tendant à ce que les activités de la Mission soient concentrées dans les provinces de l'est du pays touchées par le conflit.

Toutefois, « les événements survenus récemment à Dongo, dans la province de l'Équateur, et d'autres perturbations, ont montré que la situation dans ces huit provinces peut encore dégénérer en conflit armé ».

Grâce au renforcement des capacités militaires, la Mission dispose d'une force de réserve et de forces spéciales qui lui permettent, à la demande du gouvernement, de se redéployer rapidement dans les zones concernées pour soutenir les Forces armées (FARDC) en cas de besoin.

En outre, « comme l'a demandé le gouvernement, l'aide internationale dans les provinces qui ont connu une stabilité durable devrait à présent être axée sur la consolidation de la paix, la protection des droits de l'homme, la reconstruction et le développement durable ».

Le rapport appelle à ne pas sous-estimer les difficultés découlant des graves problèmes qui continuent de se poser dans les Kivus et dans la province Orientale, et le risque d'une résurgence de l'instabilité dans cette région. « Les plans de retrait de la MONUC doivent tenir compte de ces risques et prévoir des mesures nécessaires pour les gérer », est-il dit.

La présence de la force de la MONUC dans l'ensemble du pays et, en particulier, sa capacité logistique ont fortement contribué à améliorer la protection des civils et à faciliter l'action de l'équipe de pays des Nations Unies et des composantes civiles de la Mission.

Compte tenu du caractère limité des infrastructures et des services de transport, la présence de la force est également essentielle pour ce qui est de faciliter l'accès des pouvoirs publics et des acteurs du développement, des organismes humanitaires et des droits de l'homme à de vastes régions du pays. « Il faudrait également en tenir compte au stade de l'élaboration des plans de retrait », insiste le rapport.

Le Secrétaire général recommande au Conseil de sécurité de prolonger encore de 12 mois le déploiement de la MONUC et d'autoriser la mise en œuvre immédiate de la première phase du retrait de la force qui implique le retrait de 2.000 soldats des zones de défense 1 et 2 d'ici au 30 juin 2010.

« En ce qui concerne les phases ultérieures du retrait de la MONUC, j'ai pris note de la position du gouvernement de la République démocratique du Congo selon laquelle les opérations de retrait devraient être achevées le 30 août 2011 au plus tard », écrit-il.