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Mer d'Aral : Ban choqué par la catastrophe écologique

Mer d'Aral : Ban choqué par la catastrophe écologique

La mer d'Aral.
En visite en Ouzbékistan où il a rencontré le président Islam Karimov, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit choqué dimanche de constater les dégâts environnementaux causés à la mer d'Aral qu'il a survolée dimanche en hélicoptère en compagnie du premier ministre ouzbèke, Shavkat Mirziyoyev.

« Il est clair que c'est l'une des pires catastrophes environnementales du monde. J'ai été choqué », a dit M. Ban, lors d'une conférence de presse après ce survol. « Cela m'a laissé un profond sentiment de tristesse qu'une mer puisse disparaître de la sorte ».

Il y a cinquante ans, la mer d'Aral était le quatrième plus grand lac de la planète. La superficie du lac a été réduite de 70% principalement à cause du détournement de l'eau des rivières qui s'y jetaient pour des projets d'irrigation agricole.

Selon la presse, la superficie de la mer d'Aral est passée de 67.000 km2 en 1960 à 30.000 km2 en 1996 et le niveau des eaux a baissé de 16 mètres.

« C'est un témoignage flagrant de ce qui arrive lorsque nous gaspillons nos ressources communes, lorsque nous négligeons l'environnement, lorsque nous gérons mal l'environnement », a déclaré Ban Ki-moon.

Le Secrétaire général a aussi constaté combien la réduction de la surface du lac touchait directement des « millions de personnes qui ont perdu leurs moyens de subsistance ». « Nous devons travailler collectivement. C'est une responsabilité collective, une responsabilité partagée par les peuples de la région et partagée par les nations du monde ».

Le Secrétaire général a réaffirmé que l'ONU était prête à aider les pays d'Asie Centrale pour résoudre ce problème et améliorer la situation environnementale de la mer d'Aral.

« Nous devons sauver cette planète », a-t-il conclu.

A l'issue de sa rencontre avec le président ouzbèke, Islam Karimov, Ban Ki-moon a plaidé pour une coopération concertée entre les pays de la région sur la gestion des ressources naturelles et la promotion des droits de l'homme dans le pays, lors d'une autre conférence de presse qui s'est tenue lundi à Tachkent.

« J'exhorte le gouvernement à coopérer avec le Conseil des droits de l'homme de l'ONU », a dit M. Ban. Il s'est aussi félicité de l'abolition de la peine de mort en Ouzbékistan.

Le Secrétaire général a également abordé les questions de sécurité avec le président ouzbèke et souligné le rôle déterminant du pays au sein de l'Organisation de Shanghai pour la coopération et du Centre régional des Nations Unies de diplomatie préventive pour l'Asie centrale (UNRCCA) ainsi que pour l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale.

Devant les étudiants de l'Université de l'économie mondiale et de la diplomatie de Tachkent, Ban Ki-moon a prononcé lundi un discours sur le « besoin d'un Ouzbékistan moderne ».

« Nous vivons aujourd'hui dans un monde nouveau, très différent de celui d'il y a deux décennies, quand vous êtes nés », a dit M. Ban en s'adressant aux étudiants.

« Mon message est simple et direct. L'Asie Centrale détient un rôle clé pour le monde. C'est pourquoi je visite toute l'Asie Centrale pour délivrer le même message aux dirigeants et aux jeunes étudiants comme vous : vous avez une place importante dans le pacte universel qui nous lie tous au sein de la communauté des nations », a-t-il conclu.

Le Secrétaire général se rendra ensuite à Douchanbé, au Tadjikistan, où il rencontrera le Président et le ministre des affaires étrangères.

Enfin, au Kazakhstan, Ban Ki-moon se rendra sur l'ancien site d'essais nucléaires de Semipalatinsk. A Astana, il rencontrera le Président et le ministre des affaires étrangères. Il rencontrera aussi des représentants de l'Assemblée du peuple du Kazakhstan et le Président et des membres du Parlement.