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Au Népal, l'ONU s'inquiète d'une stagnation de la réconciliation politique

Au Népal, l'ONU s'inquiète d'une stagnation de la réconciliation politique

Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques B. Lynn Pascoe visite un cantonnement maoïste au Népal.
Poursuivant sa visite de trois jours au Népal, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques des Nations Unies, B. Lynn Pascoe, a estimé que le processus de paix au Népal n'avançait pas comme il le devrait et a réclamé une nouvelle dynamique de la part des dirigeants.

« Il y a toujours le risque de reculer lorsque l'on n'avance pas », a averti B. Lynn Pascoe lors d'une visite jeudi dans un camp de cantonnement de l'armée maoïste à Chitwan.

Plus tôt dans la journée à Katmandou, il a prononcé un discours à l'Institut des études politiques du Népal, dans lequel il a exhorté les parties à progresser sur les engagements clés tels que la réintégration et la réinsertion des combattants, et la rédaction d'une nouvelle constitution.

Il a notamment appelé les dirigeants politiques du Népal à revenir « à des politiques fondées sur le consensus » et à « rester concentrés sur la vision à plus long terme de la paix, sans se laisser distraire par des manoeuvres politiques à court terme ».

« Le public népalais est devenu impatient et déçu, et ce sentiment est de plus en plus partagé par la communauté internationale », a-t-il confié, soulignant qu' « au-delà de la déception se cristallisait une profonde préoccupation quant à l'avenir, ainsi qu'une crainte que l'opportunité d'une paix durable ne s'évanouisse ».

« Aucune des réalisations du Népal d'aujourd'hui n'aurait été possible sans le courage et la vision du peuple népalais et leurs dirigeants. Ce sont des qualités qui peuvent encore être invoquées pour réaliser le processus de paix jusqu'à son succès final », a ajouté le Secrétaire général adjoint.

B. Lynn Pascoe conclura sa visite vendredi, avec des réunions avec les ministres de la défense et des affaires étrangères, ainsi qu'avec le chef de l'armée. À son retour à New York, il s'exprimera devant le Conseil de sécurité des Nations unies sur l'état du processus de paix au Népal.