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Iraq : Les élections législatives sont essentielles à la stabilisation, selon Melkert

Iraq : Les élections législatives sont essentielles à la stabilisation, selon Melkert

Une femme iraquienne avec une carte électorale.
Les prochaines élections législatives prévues en Iraq sont essentielles pour la normalisation de la situation dans ce pays, estime le Représentant spécial du Secrétaire général, Ad Melkert, dans une tribune publiée dimanche dans le quotidien américain, le Washington Post.

« Les efforts déployés pour les élections législatives du 7 mars méritent davantage de crédit », juge M. Melkert. « Une grande majorité des citoyens et des autorités ont démontré leur engagement dans l'organisation de l'élection », ajoute-t-il.

Environ 6.000 candidats et une multitude de partis et de coalitions politiques se présentent aux élections alors que cinq ans auparavant cette diversité était encore impossible, fait-il remarquer.

« La présence des Nations unies en Irak est paradoxale », déclare M. Melkert, « Nous devons transformer l'implication internationale et passer de l'ingérence à l'engagement ».

Pour normaliser la situation du pays, M. Melkert insiste également sur la nécessité de redistribuer les dividendes des ressources naturelles dont regorge le pays. Selon lui, les revenus du pétrole, s'ils sont équitablement partagés, devraient renforcer la stabilité politique et sécuritaire du pays.

Il estime par ailleurs que « l'engagement international doit prendre la forme d'une facilitation pour l'élaboration d'un agenda et de pactes communs, incluant le soutien à des accords sur la sécurité ». Selon lui, « après 30 ans de guerre, de sanctions et de dictature, une nouvelle ère se dessine ».

D'après Ad Melkert, les progrès effectués par les forces iraquiennes dans le domaine de la sécurité ainsi qu'une bonne gestion des revenus de l'exploitation pétrolière devraient favoriser la consolidation des institutions. De plus, la vivacité du débat politique, l'émergence d'un paysage médiatique diversifié sont autant d'éléments positifs dans le processus politique actuel.

« Laisser le peuple iraquien faire ses propres choix requière un changement d'état d'esprit et de comportement de nombre d'acteurs régionaux et internationaux impliqués », conclut-il.