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Timor-Leste : l'ONU insiste sur la fragilité persistante des institutions

Timor-Leste : l'ONU insiste sur la fragilité persistante des institutions

Un enfant à Dili, la capitale du Timor-Leste.
Même si les retombées positives de l'engagement de l'ONU au Timor Leste sont clairement visibles, les institutions du pays restent fragiles et de nombreux problèmes politiques, institutionnels et socioéconomiques demeurent, souligne un rapport du Secrétaire général, réclamant une prorogation de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT) pour 12 mois supplémentaires.

Même si les retombées positives de l'engagement de l'ONU au Timor Leste sont clairement visibles, les institutions du pays restent fragiles et de nombreux problèmes politiques, institutionnels et socioéconomiques demeurent, souligne un rapport du Secrétaire général, réclamant une prorogation de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT) pour 12 mois supplémentaires.

« La poursuite de cet appui, de même que la détermination inébranlable et les efforts du peuple timorais permettront au Timor-Leste de progresser en vue de surmonter les défis et d'instaurer une paix et un développement durables », assure le rapport publié jeudi.

Le fait que les élections de village d'octobre se soient déroulées de manière satisfaisante a marqué une nouvelle étape sur la voie de la démocratie et témoigne de la capacité de plus en plus grande des organes nationaux de gestion des élections.

Mais les institutions sont encore fragiles, y compris dans les secteurs de la sécurité et de la justice, et « on ne peut dire avec certitude dans quelle mesure elles seront à même de résister à une autre crise grave ».

En outre, « nombre des autres facteurs qui ont contribué à la crise de 2006 sont toujours présents, en dépit des mesures importantes prises pour remédier à certains d'entre eux ».

Parmi ces facteurs figurent les tensions entre les dirigeants politiques, les problèmes au sein des institutions chargées de la sécurité, la persistance de la pauvreté et des privations qui y sont associées, un fort taux de chômage (y compris chez les jeunes) et des possibilités limitées d'emploi véritable à court terme, ainsi que l'absence d'un véritable régime foncier et de la propriété.

« Quel que soit le poids qu'on leur accorde, il est peu probable que ces divers facteurs auront tous disparu d'ici à 2012 », prévient le rapport.

Le Secrétaire général exprime également sa préoccupation sur le fait que la longueur des procédures et les délais d'indemnisation des victimes et de leur famille pour les crimes passés pourraient conduire la population à avoir encore moins confiance dans l'état de droit.

Le rapport présente également les conclusions de la mission d'évaluation technique au Timor-Leste conduite par Ian Martin, ancien Envoyé spécial et Chef de la Mission dans le pays, du 10 au 17 janvier derniers.

Comme cette mission d'évaluation, le Secrétaire général estime qu'il serait prématuré de procéder à une quelconque restructuration de fond de la Mission. Toutefois, sa Représentante spéciale, Ameerah Haq, mettra notamment en place une équipe chargée de préparer la réduction des effectifs de la MINUT jusqu'en 2012 et le transfert des fonctions, s'il y a lieu, aux autorités, à l'équipe de pays et aux partenaires bilatéraux.