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Réunion internationale à Malte pour rétablir la confiance au Moyen-Orient

A Ramallah, en Cisjordanie, le mur séparant Israéliens et Palestiniens.
IRIN/Shabtai Gold
A Ramallah, en Cisjordanie, le mur séparant Israéliens et Palestiniens.

Réunion internationale à Malte pour rétablir la confiance au Moyen-Orient

Les pays de la Méditerranée ont un rôle important à jouer pour consolider la confiance entre les Israéliens et les Palestiniens, a souligné vendredi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à l'occasion d'une réunion à Malte sur le Moyen-Orient.

« Les questions permanentes de statut, comme celle de Jérusalem, des frontières, des réfugiés, de la sécurité, des colonies et de l'eau ne seront résolues que par la négociation », a-t-il rappelé dans un message lu par le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux affaires politiques, Oscar Fernandez-Taranco.

Cette réunion, qui doit durer deux jours dans la ville de Qawra, est organisée par le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée. Elle est consacrée à l'urgence de régler ces questions de statut. Les participants incluent des parlementaires, hauts responsables et experts israéliens et palestiniens.

« Nous continuons d'être confrontés à des défis immenses dans notre quête commune pour un Etat et l'autodétermination des Palestiniens, de la sécurité et de la reconnaissance d'Israël, et d'une paix durable au Moyen-Orient », a souligné Ban Ki-moon.

Saluant les efforts et la volonté d'Israël de reprendre les discussions, il a néanmoins estimé que les développements sur le terrain dressaient des obstacles à un retour à la table des négociations, notamment la persistance de l'expansion des colonies et l'expulsion de résidents palestiniens à Jérusalem-Est.

De même, il a loué les efforts de réforme de l'Autorité palestinienne qui visent à établir la base économique, sociale et institutionnelle d'un Etat palestinien, mais l'a appelé à remplir ses autres obligations conformément à la Feuille de route, notamment la fin des incitations contre Israël.

Ban Ki-moon a insisté sur les souffrances de la population de Gaza, « sources d'une immense préoccupation », et a une nouvelle fois dénoncé un blocus « inacceptable et contre-productif, qui détruit le commerce légal et empêche les organisations d'aide, comme les Nations Unies, de commencer la reconstruction civile ». Il a aussi réitéré sa condamnation des tirs de roquette depuis Gaza vers Israël.

« La confiance engendre la confiance, la stabilité engendre la stabilité, la sécurité engendre la sécurité et la paix engendre la paix », a-t-il martelé.

Il a rappelé que des paramètres clairs pour mettre fin à l'occupation commencée en 1967 et créer un Etat palestinien vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité étaient définis dans les résolutions du Conseil de sécurité, dans la Feuille de route et dans l'Initiative de paix arabe.

« Travaillons ensemble, aidons les parties à résoudre ce conflit vieux de plusieurs décennies et forgeons une paix globale, juste et durable », a-t-il enfin déclaré.