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Soudan : Manque de progrès sur les droits de l'homme, selon un expert

Soudan : Manque de progrès sur les droits de l'homme, selon un expert

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L'expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Soudan, Mohamed Chande Othman, s'est dit préoccupé jeudi par le manque de progrès en la matière même s'il y a eu quelques avancées réalisées par les autorités soudanaises.

« J'ai constaté un certain nombre de développements positifs, dont l'établissement de forums des droits de l'homme », a dit M. Chande Othman, lors d'une conférence de presse à Khartoum, à la fin de sa première mission au Soudan depuis sa nomination par le Conseil des droits de l'homme en novembre 2009. « Cependant, malgré ces avancées encourageantes, je note un manque de progrès sur d'autres aspects des droits de l'homme ».

L'expert s'est dit particulièrement préoccupé par le fait que huit mois après la promulgation de la loi sur la Commission nationale indépendante des droits de l'homme, le gouvernement d'unité nationale n'a pas encore nommé les commissaires. « J'encourage le gouvernement à mettre en place un processus transparent pour nommer et sélectionner les commissaires et à s'assurer qu'elle soit opérationnelle ».

M. Chande Othman a noté que « le gouvernement a pris des mesures pour mettre en œuvre les recommandations du Groupe d'experts de l'ONU sur le Darfour, tels que le déploiement de davantage de policiers au Darfour, dont des femmes policiers, et la formation aux droits de l'homme des employés des agences chargées du maintien de l'ordre ».

Toutefois, il a attiré l'attention sur l'existence de certaines dispositions dans la loi sur les services nationaux de sécurité et de renseignement, dans celle sur la procédure criminelle, et dans la loi sur l'ordre publique qui enfreignent les droits fondamentaux.

« Lors de mes visites dans le nord du Soudan, dont le Darfour, j'ai entendu plusieurs cas de violations présumées des droits de l'homme dont des arrestations et des détentions arbitraires. La plupart de ces rapports ont cité les services nationaux de sécurité et de renseignement comme étant les principaux responsables », a dit l'expert.