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Fermeture d'un camp de réfugiés palestiniens à la frontière entre l'Iraq et la Syrie

Fermeture d'un camp de réfugiés palestiniens à la frontière entre l'Iraq et la Syrie

Le camp d'Al Tanf, victime d'inondations.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a fermé lundi le camp de réfugiés de Al Tanf à la frontière entre la Syrie et l'Iraq et a transféré les derniers réfugiés palestiniens qui étaient bloqués dans ce sinistre no man's land depuis presque quatre ans.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a fermé lundi le camp de réfugiés de Al Tanf à la frontière entre la Syrie et l'Iraq et a transféré les derniers réfugiés palestiniens qui étaient bloqués dans ce sinistre no man's land depuis presque quatre ans.

Le HCR, en collaboration avec les autorités syriennes a transféré les 60 derniers résidents du camp lundi matin. Ils seront temporairement logés dans le camp de réfugiés d'Al Hol, à l'intérieur de la Syrie, a précisé le HCR.

"Je suis très heureux que ce soit enfin terminé," note Abu Mohanned, un des réfugiés transférés. "Nous attendons ce moment depuis tellement longtemps et pourtant nous sommes quand même inquiets de ce qui va se passer maintenant."

Al Tanf est un camp improvisé situé dans une bande étroite du no man's land à la frontière entre la Syrie et l'Iraq. Il a été établi en mai 2006 pour les réfugiés palestiniens qui fuyaient les persécutions en Iraq parce qu'aucun Etat de la région ne voulait les accueillir.

Leur séjour était supposé être temporaire, mais il a quasiment duré quatre ans. Pendant ces années, les résidents ont dû endurer les conditions difficiles de vie dans le désert : températures extrêmes, tempêtes de sable, inondations et risques d'incendie avec un accès difficile aux services médicaux.

Le HCR et ses partenaires - principalement l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Croissant-Rouge palestinien et le Croissant-Rouge arabe syrien- ont fourni une assistance aux réfugiés. Pendant ce temps, le HCR n'a cessé de chercher des solutions humanitaires pour ces réfugiés en demandant aux Etats de leur accorder une chance de recommencer une nouvelle vie.

"Aujourd'hui nous pouvons fermer ce camp et c'est un pas très important pour répondre, dans une perspective humanitaire, à la situation des personnes qui sont restées bloquées ici après avoir fui les persécutions. C'est le fruit des efforts conjoints avec les autorités syriennes et les pays de réinstallation," a expliqué Philippe Leclerc, le représentant adjoint du HCR en Syrie.

"Il y a cependant encore des centaines de réfugiés palestiniens d'Iraq qui sont dans le camp d'Al Hol, dans la province Nord-Est de Hassake, et qui ont besoin de la même compassion et compréhension", a-t-il indiqué.

Des 1.300 réfugiés palestiniens qui ont vécu dans le camp à différents moments, plus de 1.000 réfugiés ont été réinstallés dans des pays tiers dont la Belgique, le Chili, la Finlande, l'Italie, la Norvège, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse.

Même si les conditions de vie dans le camp d'Al-Hol en Syrie sont un peu meilleures, elles ne sont pas durables et une solution demeure nécessaire pour les plus de 600 Palestiniens d'Iraq qui y vivent.