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Haïti : Cérémonie à Port-au-Prince en hommage aux employés de l'ONU décédés

Haïti : Cérémonie à Port-au-Prince en hommage aux employés de l'ONU décédés

Des casques bleus à la recherche de survivants dans les décombres du quartier général de l'ONU en Haïti.
La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a rendu hommage jeudi aux employés de l'ONU tués par le séisme du 12 janvier, lors d'une cérémonie à Port-au-Prince.

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a rendu hommage jeudi aux employés de l'ONU tués par le séisme du 12 janvier, lors d'une cérémonie à Port-au-Prince.

Dans un message lu par le chef de la MINUSTAH par intérim, Edmond Mulet, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné "l'extraordinaire courage et le dévouement" affichés par le personnel de l'ONU, qu'il soit civil ou en uniforme, national ou international, face à une telle tragédie.

"A ceux qui ne sont plus à nos côtés, je dis : nous ne vous oublierons jamais", a-t-il ajouté. Le Secrétaire général s'est dit fier du personnel de l'ONU et a décrit comme "l'un des jours les plus tristes" de sa vie son retour d'Haïti avec les dépouilles du chef de la MINUSTAH, Hédi Annabi, et de son adjoint Luiz Carlos da Costa.

Selon le dernier bilan, les Nations Unies comptaient 83 morts parmi ses employés et 32 étaient toujours portés disparus. Le séisme aurait fait au total plus de 150.000 morts, d'après les estimations du gouvernement haïtien.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), des centaines de milliers de personnes continuent d'avoir besoin de nourriture et d'abris. Des milliers de fourneaux sont nécessaires pour passer de la distribution de repas tout prêts à la fourniture de rations de riz et d'haricots.

Un porte-parole de l'ONU à New York a indiqué qu'il y avait eu des incidents lors de distributions de nourriture et que cela était un sujet d'inquiétude. « Cela n'est pas surprenant étant donné le niveau des besoins, les gens ont faim », a-t-il ajouté. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a toutefois indiqué que la majorité des distributions se déroulent dans le calme.

A Port-au-Prince, la police de la MINUSTAH a mené 286 patrouilles de sécurité, a fourni une escorte à 10 convois humanitaires et a fourni une protection à 42 banques qui ont rouvert à la fin de la semaine dernière.

Mercredi à Jacmel, une ville au sud de la capitale Port-au-Prince, la police de la MINUSTAH et des casques bleus sri-lankais ont aidé la police haïtienne à protéger les activités du PAM dans 25 centres de distribution. Près de 20.000 rations alimentaires ont été distribuées.

Par ailleurs, OCHA s'est félicité jeudi de la contribution de 50 millions de dollars de l'Arabie saoudite à l'Appel de fonds d'urgence des Nations Unies de 575 millions de dollars. Les autres principaux donateurs à cet appel sont : les Etats-Unis (106,5 millions de dollars), le Canada (57 millions de dollars), l'Espagne (40 millions de dollars), la Suède (18,1 millions de dollars), la France (16,8 millions de dollars), la Norvège (11,5 millions de dollars) et le Danemark (10,6 millions de dollars).

Plusieurs pays parmi les plus pauvres de la planète ont étalement contribué : le Ghana (3 millions de dollars), la République démocratique du Congo (2,5 millions de dollars promis), la Sierra Leone (100.000 dollars), le Cambodge (50.000 dollars), le Libéria (50.000 dollars) et le Sénégal (1 million de dollars).

Concernant les questions sanitaires, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation panaméricaine de santé ont indiqué que des cas de tétanos avaient été signalés, ainsi que des cas présumés de rougeole, à Leogane. Une campagne de vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la rougeole va démarrer la semaine prochaine.

De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a commencé à enregistrer les enfants non accompagnés trouvés dans les rues de Port-au-Prince. Un programme va bientôt démarrer pour tenter de retrouver les familles de ces enfants, si elles existent. Le Fonds a également mis en place des lieux à Port-au-Prince où sont logés des enfants qui n'ont nulle part où aller jusqu'à ce que leurs familles soient retrouvées ou qu'une autre solution soit trouvée.