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RDC : La MONUC se félicite du début de l'opération Amani Leo contre la rébellion

RDC : La MONUC se félicite du début de l'opération Amani Leo contre la rébellion

Les combats entre la rebellion et les forces armées congolaises ont forcé des milliers de gens à fuir dans le Nord-Kivu.
La Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) s'est félicitée jeudi de l'annonce par les forces armées congolaises (FARDC) du kébut, ce mois-ci, du lancement de l'Opération Amani Leo contre la rébellion dans l'est du pays.

La Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) s'est félicitée jeudi de l'annonce par les forces armées congolaises (FARDC) du lancement, ce mois-ci, de l'Opération Amani Leo contre la rébellion dans l'est du pays.

Les principaux objectifs de cette opération militaire consistent à protéger les populations civiles, à libérer les zones stratégiques des forces « négatives », à conserver les territoires récupérés des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et aider à y restaurer l'autorité de l'Etat. L'opération doit également comporter des interventions préventives visant à empêcher les FDLR de se regrouper, d'attaquer les populations civiles et de reprendre le contrôle des zones minières clés, a souligné la MONUC dans un communiqué.

Les FDLR sont composées d'anciens responsables du génocide rwandais de 1994 ayant fui dans l'est de la RDC avec leurs partisans. Ils sont considérés comme responsables de massacres contre les civils et de l'exploitation illégale des ressources naturelles du Congo. Un accord conclu l'an dernier entre les gouvernements congolais et rwandais a renforcé les opérations militaires contre eux afin de parvenir à leur désarmement et leur rapatriement vers leur pays. L'opération Amani Leo succède à l'opération Kimia II contre les FDLR qui s'est achevée le 31 décembre dans les deux Kivu, Nord et Sud.

Le Représentant spécial du Secrétaire général en RDC, Alan Doss, a expliqué le 16 décembre devant le Conseil de sécurité que la participation de la MONUC à l'opération Amani Leo avait pour but de renforcer la protection, de consolider et de bâtir sur les progrès réalisés à ce jour dans la lutte contre les éléments récalcitrants des FDLR.

Il a indiqué qu'une directive signée conjointement par le chef d'état-major des FARDC, le général Didier Etumba, et le commandant de la force de la MONUC, le général Babacar Gaye, définissait les objectifs ainsi que les rôles et les responsabilités respectifs des FARDC et de la MONUC en ce qui concerne l'appui à cette opération.

Pour sa part, le général Babacar Gaye a souligné l'importance de la coopération entre les FARDC et la MONUC dans le processus de planification d'Amani Leo. « La protection des civils est au centre de notre planification », a-t-il dit.

A la demande des FARDC, la MONUC fournira des rations et autres appuis essentiels aux unités des FARDC qui mènent des opérations de protection et de prévention. Cet appui se fera à condition que ces opérations soient planifiées de concert et qu'elles respectent les droits de l'homme, le droit humanitaire international et les droits des réfugiés.

Les commandements militaires des FARDC et de la MONUC ont convenu de mettre en place plusieurs mesures telles que le déploiement de la police militaire au niveau des bataillons pour prévenir et sanctionner les violations des droits de l'homme, du droit humanitaire international et des droits des réfugiés par leurs propres forces. Des mesures seront également prises afin d'appliquer la politique de tolérance zéro de manière stricte.

D'autre part, il est prévu la sensibilisation des chefs militaires et des soldats sur la discipline et leurs obligations morales ainsi que les responsabilités de la hiérarchie militaire. Les procédures ont été mises en place pour l'approbation et l'exécution de du soutien tactique de la MONUC.

La directive opérationnelle d'Amani Leo prévoit également l'identification des bataillons des FARDC qui bénéficieront d'un nouveau programme de formation. La séparation des enfants soldats de tous les groupes armés, y compris ceux qui seraient intégrés au sein des FARDC, est également incluse dans la directive conjointe.