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L'ONU inquiète de la dimension régionale grandissante des exactions de la LRA

L'ONU inquiète de la dimension régionale grandissante des exactions de la LRA

Des enfants déplacés à Tadu, dans le nord-est de la RDC, frappé par les attaques sanglantes des rebelles de la LRA.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l'ONU et Coordonnateur des secours d'urgence, John Holmes, a appelé à plus d'efficacité jeudi afin de protéger les civils menacés par l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).

M. Holmes a souligné que la menace posée par la LRA se posait de plus en plus à l'échelle régionale. Cette menace exige une réponse coordonnée de la RDC et de ses voisins ainsi que de la communauté internationale, selon lui.

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme a rendu public un rapport cette semaine selon lequel en dix mois, de septembre 2008 à juin 2009, des combattants de la LRA en République démocratique du Congo (RDC) avaient assassiné au moins 1.200 civils, en avaient enlevé 1.400 et en avaient déplacé pas moins de 230.000. Ces massacres se sont accompagnés de violences sexuelles, y compris de pratiques d'esclavage.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a annoncé pour sa part que rien que la semaine dernière, 47 personnes avaient perdu la vie dans trois attaques. La LRA avait massacré plusieurs centaines de civils il y a un an, le jour de Noël 2008, l'une des pires tueries jamais commises par ce groupe.

La LRA a été créée à la fin des années 80 en Ouganda et pendant une quinzaine d'années ses attaques ont pris principalement pour cibles la population civile et l'armée ougandaises. Si cette dernière a finalement réussi à reprendre le contrôle en 2002 des régions où sévissait la LRA, depuis lors ses combattants ont « exporté » leurs exactions dans les pays voisins.

Le chef de la LRA, Joseph Kony, et ses lieutenants ont été inculpés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI).