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Afghanistan : Baisse de la production d'opium, selon l'ONUDC

Afghanistan : Baisse de la production d'opium, selon l'ONUDC

Cultures illicites.
La valeur potentielle à l'exportation de la production d'opiacés par l'Afghanistan a enregistré une baisse de 18%, à 2,8 milliards de dollars cette année contre 3,4 milliards de dollars en 2008, soit l'équivalent du quart du produit intérieur brut (PIB) du pays contre un tiers l'an dernier.

C'est la principale conclusion de l'étude annuelle (Afghanistan opium Survey 2009) publié jeudi par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Cette baisse s'explique par plusieurs facteurs : baisse de la culture de pavot, baisse de la production d'opium, baisse des prix, ainsi que par une progression du PIB.

L'étude confirme la tendance baissière du marché sur le trafic d'opium en raison de la surproduction et de la baisse de revenus. Elle confirme les premières indications publiées en septembre, selon lesquelles la culture de pavot avait diminué de 22%, tandis que la production avait baissé de 10% à 6.900 tonnes. Le nombre de cultivateurs a diminué d'un tiers. Et le nombre de provinces d'Afghanistan où la culture a cessé est passé de 18 à 20.

« Les forces militaires et du marché diminuent l'impact de l'opium sur l'économie de l'Afghanistan », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUDC, Antonio Maria Costa. « Des progrès supplémentaires dépendent de la lutte contre la corruption et pas seulement contre la drogue et les insurgés. J'appelle le président (afghan Hamid) Karzaï à faire de l'intégrité une priorité aussi élevée que la sécurité – on ne peut avoir l'une sans l'autre », a-t-il ajouté.

M. Costa a exprimé l'espoir que la nouvelle « Stratégie nationale afghane de contrôle des drogues » confirmerait ces résultats encourageants. Cela suppose d'aider les agriculteurs à avoir des moyens de subsistance licites et durables. Cela implique aussi que les trafiquants n'opèrent plus en toute impunité et que l'Afghan ordinaire n'ait plus à payer des pots-de-vin pour obtenir des services de base. M. Costa a conclu que « l'alternative offerte par une société fracturée par la drogue, l'insurrection et la corruption était intenable ».