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Tchad : L'aide humanitaire en péril à cause des bandits et des enlèvements

Tchad : L'aide humanitaire en péril à cause des bandits et des enlèvements

Une famille de réfugiés dans l'Est du Tchad.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a lancé mardi un cri d'alarme face à l'insécurité croissante qui menace les populations les plus vulnérables et le personnel des organisations humanitaires installées dans l'est du Tchad.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a lancé mardi un cri d'alarme face à l'insécurité croissante qui menace les populations les plus vulnérables et le personnel des organisations humanitaires installées dans l'est du Tchad.

Près de 70 organisations humanitaires portent au secours à 256.700 réfugiés soudanais victimes du conflit au Darfour et à 168.000 personnes déplacées qui vivent dans des conditions extrêmement précaires aggravées par la sécheresse et la famine qui sévit dans l'est du pays.

L'OCHA rappelle que récemment un employé du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et deux employés humanitaires français ont été enlevés dans la région et que deux organisations non-gouvernementales ont été attaquées.

Les prises d'otage ont modifié les modes opératoires des organisations humanitaires qui ont réduit leurs déplacements dans les zones dangereuses comme celles d'Assoungha et de Dar Silva. L'OCHA note que l'insécurité dans la région affecte ainsi près de 96.500 personnes.

La Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) avec ses soldats de la paix participe à l'escorte des humanitaires et des policiers tchadiens ont été déployés dans la région sur ordre du gouvernement de N'Djamena.

Cependant, le CICR a annoncé au début du mois qu'il allait suspendre temporairement ses activités humanitaires dans l'est du Tchad.

Par ailleurs, l'ONU a annoncé cette semaine qu'elle aurait besoin de 470 millions de dollars pour ses activités humanitaires au Tchad en 2010.