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Climat : L'ONU espère toujours un traité fort à Copenhague après Barcelone

Climat : L'ONU espère toujours un traité fort à Copenhague après Barcelone

Yvo de Boer, chef de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques.
L'ONU espère toujours que les pays seront en mesure de conclure un traité fort sur la lutte contre le changement climatique à Copenhague en décembre, alors qu'une dernière séance de négociations s'est achevée vendredi à Barcelone.

« Copenhague peut et doit être un tournant dans la lutte internationale contre le changement climatique – je reste toujours confiant qu'on y arrivera », a déclaré Yvo de Boer, le secrétaire exécutif de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), lors d'une conférence de presse à Barcelone.

« Une combinaison forte d'engagement et de compromis peut et doit rendre cela possible », a-t-il ajouté.

A Copenhague, les gouvernements doivent se mettre d'accord sur un traité sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre qui doit succéder au Protocole de Kyoto arrivant à expiration en 2012.

Plus de 4.500 participants de 181 pays ont participé à des négociations pendant cinq jours dans la ville espagnole. Des progrès ont été réalisés sur les questions de l'adaptation, la coopération technologique, la réduction des émissions dues à la déforestation dans les pays en développement et les mécanismes de versement de fonds pour les pays en développement.

Peu de progrès en revanche ont été faits sur les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre à moyen terme par les pays développés et sur le financement, selon un communiqué du CCNUCC. Ce sont deux questions clés qui permettraient aux pays en développement de limiter la croissance de leurs émissions et de s'adapter aux effets du changement climatique.

« Sans ces deux pièces du puzzle, nous n'aurons pas d'accord à Copenhague », a déclaré M. de Boer, pour qui « un leadership au plus haut niveau est nécessaire pour débloquer » la situation. « J'attends des pays industrialisés qu'ils relèvent leurs ambitions », a-t-il ajouté. « J'attend des pays industrialisés de la clarté concernant leur engagement en matière de financement à court et long terme ».

Selon lui, les pays développés auront besoin de fournir au moins 10 milliards de dollars pour permettre aux pays en développement de développer immédiatement des stratégies d'adaptation et de croissance à faibles émissions et de construire des capacités internes.