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Climat : En Ouganda, Holmes souligne l'importance de réduire les risques

Climat : En Ouganda, Holmes souligne l'importance de réduire les risques

John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires.
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, John Holmes, a souligné vendredi l'importance de réduire le risque de catastrophes lors d'une visite dans la région de Karamoja (Ouganda), où les effets économiques et environnementaux du changement climatique s'ajoutent aux besoins humanitaires et au sous-développement chronique.

« Je suis frappé par l'extrême vulnérabilité des gens qui vivent à Karamoja », a déclaré M. Holmes lors de sa visite dans le district de Kotido, dans la région de Karamoja, au nord-est de l'Ouganda. « Le changement climatique entraîne des sécheresses fréquentes et avec elles une plus grande insécurité alimentaire et plus de pénuries d'eau ».

La région semi-aride de Karamoja, où la majorité de la population mène une vie pastorale ou agro-pastorale, est l'une des zones les plus sous-développées d'Ouganda. Alors que les sécheresses se produisaient tous les dix ans environ, il y a eu quatre années consécutives de sécheresses et de faibles pluies. En janvier 2009, le Programme alimentaire mondial (PAM), qui opère dans la région depuis plus de 40 ans, a lancé une opération d'urgence pour fournir de la nourriture à plus de 970.000 personnes, soit environ 90% de la population.

« Au-delà des besoins humanitaires immédiats, il nous faut travailler avec le gouvernement pour créer une sécurité alimentaire de long terme grâce à l'amélioration des modes de vie agricoles et pastoraux, et le développement de services de base tels que l'éducation, la santé et l'infrastructure routière. Les activités de réduction de catastrophes sont un élément essentiel. Il s'agit par exemple de mieux tirer partie des eaux de pluie », a observé M. Holmes.

« Alors que la réinstallation volontaire d'une partie de la population dans des zones où elles peuvent cultiver de manière plus productive est une solution, nous devons également trouver davantage de moyens efficaces pour faire du mode de vie pastorale un mode de vie viable dans de nombreuses parties de la région, en améliorant par exemple la santé animale et en construisant des meilleures infrastructures pour faciliter l'accès aux marchés », a-t-il ajouté.