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Le Conseil de sécurité appuie la Mission de l'Union africaine en Somalie

Le Conseil de sécurité appuie la Mission de l'Union africaine en Somalie

Une famille de déplacés somaliens.
Les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé jeudi l'importance d'appuyer activement la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) pour permettre au gouvernement fédéral de transition du président Cheick Sharif Ahmed, d'assurer la stabilité dans un pays en proie à l'insécurité généralisée.

Cette réunion intervenait près d'un mois après l'attentat perpétré le 17 septembre contre le quartier général des troupes de l'AMISOM à Mogadiscio qui a provoqué la mort de 14 membres des forces de l'Union africaine, dont de nombreux soldats burundais et ougandais.

« L'appui financier au gouvernement fédéral de transition somalien doit être une priorité pour qu'il puisse avancer sur la voie de la stabilité », a affirmé le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe.

Les membres du Conseil qui ont pris la parole ont souligné que l'amélioration de la situation politique en Somalie était la condition sine qua non de l'amélioration de la fourniture de l'assistance humanitaire, en particulier à un moment où la crise qui sévit dans le pays menace l'existence de près de 4 millions de Somaliens.

« En août dernier, on comptait 3,7 millions de personnes, soit la moitié de la population totale, dont la survie dépendait directement de l'assistance humanitaire, alors que ce chiffre n'atteignait que 3,2 millions en janvier 2009 », a précisé M. Pascoe, qui a indiqué que le Programme alimentaire mondial (PAM) aurait besoin de 217 millions de dollars pour la période allant de septembre à mars 2010.

Le représentant de la Somalie qui a pris la parole à la fin du débat, a souscrit aux propos de l'Ouganda en estimant qu'une opération de la paix en Somalie aurait des effets positifs sur la stabilisation non seulement du pays mais aussi « dans toute la région et, par conséquent, au niveau international ».

De son côté, le représentant du Royaume-Uni, condamnant l'attitude de l'Érythrée, « qui appuie ceux qui s'opposent au gouvernement fédéral de transition, seule autorité légitime en Somalie », a évoqué la possibilité de définir des sanctions frappant « les pays de la région qui agissent en violation de l'embargo sur les armes ».

La représentante des États-Unis a stigmatisé les milices Al-Shabaab et autres groupes extrémistes « soutenus par des éléments extérieurs », en mettant, à son tour, en cause l'Érythrée. La communauté internationale « devrait réfléchir aux mesures à prendre », a-t-elle estimé.