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L'Afrique du Sud souhaite que l'éradication de la pauvreté reste une priorité

L'Afrique du Sud souhaite que l'éradication de la pauvreté reste une priorité

Le Président de l'Afrique du Sud Jacob Zuma (à gauche) avec le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Le président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, a souhaité mercredi que l'éradication de la pauvreté reste au centre du travail des Nations Unies malgré la crise économique mondiale, dans un discours à l'Assemblée générale de l'ONU.

« La récession économique mondiale a porté un coup sévère aux efforts mondiaux pour éradiquer la pauvreté. Et il ne faudrait pas que cela diminue notre détermination », a dit M. Zuma. « Les Nations Unies doivent jouer un rôle significatif dans la recherche de solutions à la crise économique mondiale » (texte et vidéo du discours).

Selon lui, « la crise ne devrait pas servir d'excuse pour retarder toute action destinée à réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement ». « Au contraire, elle devrait nous pousser à redoubler d'efforts pour réaliser un progrès plus important et plus rapide », a dit le président sud-africain.

M. Zuma a estimé que la crise a rendu encore plus urgent une réforme de fond des institutions de Bretton Woods, qu'il s'agisse de leur mandat, de leur envergure, de leur gouvernance et de leur capacité de réaction.

Selon lui, ces institutions ne sont pas représentatives, depuis leur formation il y a un demi-siècle. « Les arrangements actuels sont inappropriés et injustes. Ils ne reflètent pas les changements qui ont eu lieu dans l'économie mondiale », a déclaré M. Zuma. Il a jugé nécessaire une élection plus démocratique des responsables à la tête de ces institutions et que des opportunités soient offertes aux pays en développement.

« Les économies émergentes et en développement, y compris les plus pauvres, doivent avoir une voix plus importante et participer davantage dans ces institutions », a-t-il dit.

De même il a jugé nécessaire de réformer l'ONU afin que l'Organisation puisse assurer son mandat de manière efficace et transparente. « Si le Conseil de sécurité n'est pas réformé et n'a pas de représentation permanente pour l'Afrique, la légitimité des décisions du Conseil sera continuellement remise en question », a-t-il ajouté.

M. Zuma a rappelé qu'il y a vingt ans, l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté en 1989 une résolution sur la solidarité internationale avec la lutte de libération en Afrique du Sud. Il a remercié l'ONU pour son rôle dans la fin de l'apartheid dans son pays. « Nous Sud-Africains seront toujours reconnaissants de cette solidarité internationale », a-t-il dit.

Compte-rendu de la séance de mercredi à l'Assemblée générale