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Carla Bruni-Sarkozy lance un appel à l'action pour protéger les mères et les enfants du sida

Carla Bruni-Sarkozy lance un appel à l'action pour protéger les mères et les enfants du sida

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La Première Dame de France, Carla Bruni-Sarkozy, ambassadrice pour la protection des mères et des enfants contre le VIH/sida du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a lancé mercredi un « Appel à l'action » pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici à 2015, lors d'une manifestation en marge du débat général de l'Assemblée générale de l'ONU.

Mme Bruni-Sarkozy a appelé les dirigeants de la planète à doubler dans les 18 mois le nombre de femmes enceintes séropositives recevant un traitement antirétroviral.

Selon des chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à la fin de 2007, un tiers des femmes enceintes séropositives avaient accès à des traitements préventifs antirétroviraux dans le monde et seulement un cinquième dans les pays à revenus faibles ou moyens étaient testées pour le sida avant d'accoucher.

« N'est-ce pas une immense injustice que des milliers d'enfants naissent encore avec le VIH quand un traitement existe, alors qu'aucun bébé ne devrait naître avec le VIH ? », a dit Mme Bruni-Sarkozy dans un discours. « Dans de grandes parties du monde, le visage du sida est le visage d'une femme, et souvent le visage d'une mère, une mère qui a peur pour elle-même et son enfant. N'est-ce pas un échec majeur dans nos efforts pour promouvoir le développement, alors que des femmes sous traitement peuvent mieux prendre soin d'elles-mêmes et de leurs familles et former la base solide d'une communauté toute entière, d'une économie toute entière ? » a-t-elle ajouté.

Mme Bruni-Sarkozy a pris ses fonctions d'ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme le 1er décembre 2008, journée mondiale de lutte contre le sida. Elle prête ainsi sa voix à des millions de femmes et enfants atteints directement ou indirectement par le VIH et le sida.

De son côté, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est félicité des progrès en matière de lutte contre le sida et de l'efficacité des médicaments. « Il n'y a aucune raison qu'une mère meure du sida. Il n'y a pas de raison qu'un enfant naisse avec le VIH. Si nous travaillons dur, nous pouvons virtuellement éliminer la transmission de la mère à l'enfant », a-t-il dit.

La manifestation de haut niveau était coorganisée par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

Par ailleurs, une manifestation de haut niveau sur le thème « Investir dans notre avenir commun : Femmes en santé, enfants en santé », animée par le Premier ministre du Royaume-Uni, Gordon Brown, et le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, s'est déroulée en marge du débat général de l'Assemblée générale de l'ONU.

"J'appelle aujourd'hui chaque pays du monde développé à aider les pays du monde en développement à atteindre l'objectif d'une couverture médicale universelle", a déclaré M. Brown lors de cette manifestation. Rappelant que pour financer les hôpitaux, le personnel de santé, les médicaments, il fallait trouver de l'argent, il a annoncé que 5,3 milliards de dollars avaient pu être mobilisés pour être investis dans la santé.

De son côté, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné que « l'impact financier de la mortalité maternelle et infantile était estimée à 15 milliards de dollars par an en termes de perte de productivité ».

Il a jugé nécessaire de trouver des moyens innovants en matière de financement pour lutter contre la mortalité infantile et maternelle. « Consacrer des ressources à la santé des femmes en particulier est l'un des investissements les plus intelligents qu'une société puisse faire », a-t-il dit. « Quand les femmes sont en bonne santé, elles s'occupent de leurs familles. Elles contribuent à leurs communautés. Elles aident des pays entiers à s'en sortir ».