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L'Algérie souhaite plus de coopération entre l'ONU et l'Union africaine

L'Algérie souhaite plus de coopération entre l'ONU et l'Union africaine

Le président de l'Algérie, Abelaziz Bouteflika, a plaidé mercredi devant l'Assemblée générale de l'ONU pour une réforme du Conseil de sécurité qui tiendrait compte des aspirations légitimes des pays en développement, et de l'Afrique en particulier, et a souhaité une plus grande coopération entre l'ONU et l'Union africaine.

« Notre souhait est que l'ONU puisse réaliser des avancées substantielles sur les grands chantiers de la réforme, qu'il s'agisse de la revitalisation de l'Assemblée générale, de la réforme du Conseil de sécurité et du renforcement du rôle du Conseil économique et social », a déclaré M. Bouteflika (texte et vidéo du discours)

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Concernant la coopération entre l'ONU et l'Union africaine, il s'est félicité de la « cogestion des conflits qui s'est instaurée de fait entre les deux organisations, en parfaite conformité avec la doctrine des Nations Unies ». « Il est cependant regrettable de constater que les exigences qu'impose une telle doctrine ne sont pas toujours pleinement assumées par les partenaires de l'Afrique et le Conseil de Sécurité », a-t-il noté.

« L'Algérie participe activement à tous les efforts des pays africains pour consolider leur unité, mettre un terme aux conflits qui entravent leurs efforts de développement et réussir l'intégration politique et économique du continent. Les réalisations de l'Union Africaine en font désormais un partenaire fiable et respecté », a souligné le président algérien.

Selon lui, la collaboration de l'Union africaine avec les Nations Unies a permis des avancées visibles « notamment à travers une réduction significative des foyers de tension sur notre continent. » Il a aussi souhaité un « Maghreb Arabe apaisé, uni et prospère », « stable et totalement intégré ».

Concernant le conflit au Sahara occidental, il a affirmé que les Nations Unies pourraient toujours compter « sur le soutien total et sincère de l'Algérie à toute initiative entrant dans le processus de règlement de ce différend ».

Quant à la question du terrorisme, l'Algérie, si elle « adhère totalement à la stratégie antiterroriste », estime que l'« important arsenal juridique gagnerait à être consolidé par l'adoption du projet de convention globale tant attendu », a-t-il dit.

« Nous plaidons en faveur de mesures tendant à rendre encore plus étanche le dispositif international concernant la lutte contre le financement du terrorisme à travers, notamment, l'interdiction absolue du paiement de rançon aux preneurs d'otages qui a atteint, au cours des dernières années, des proportions inquiétantes, d'autant que le produit de ces rançons s'est révélé être, désormais, la principale source de financement du terrorisme », a déclaré M. Bouteflika.

« L'Union africaine a fait sienne cette interdiction. Elle a lancé un appel aux Nations Unies pour qu'elles contribuent rapidement à son universalisation et sa concrétisation dans la forme et le cadre à la mesure de la menace que ce phénomène fait peser sur la sécurité des personnes et sur la stabilité de nos pays », a-t-il ajouté.

Compte-rendu de la séance de mercredi à l’Assemblée générale