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Timor Leste : Un rapport note des progrès en matière des droits de l'homme

Timor Leste : Un rapport note des progrès en matière des droits de l'homme

Un village au Timor Leste.
Un rapport de l'ONU rendu public mardi à Dili note que le Timor Leste a fait d'importants progrès quant au respect des droits de l'homme, notamment en renforçant son système judiciaire et en promulguant de nouveaux textes de loi.

Survenant dix ans après la consultation populaire qui a mené à l'indépendance du Timor Leste, le rapport de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT), couvrant la période de juillet 2008 à juin 2009, s'intéresse notamment à la poursuite des responsables de violations passées et présentes des droits de l'homme et au combat contre l'impunité.

Les autorités timoraises ont au cours des dernières années pris des mesures visant à consolider les progrès réalisés en matière de droits de l'homme. Le gouvernement a présenté son rapport au Comité pour l'élimination de la discrimination contre les femmes. Les autorités judiciaires ont renforcé leur présence dans les districts et « l'Office of the Provedoria for Human Rights and Justice » a ouvert des bureaux régionaux.

Malgré ces progrès, l'accès à la justice reste limité, surtout dans les districts où la population fait appel à des mécanismes traditionnels qui ne se respectent pas toujours les standards en matière de droits de l'homme. La condamnation par des tribunaux nationaux d'un certain nombre d'officiers de police accusés d'avoir commis des violations des droits de l'homme indique que les autorités ont un pouvoir accru pour traiter ce genre de cas. Toutefois, le mécanisme disciplinaire interne de la police reste faible et dans la plupart des cas les policiers accusés de violations des droits de l'homme continuent de bénéficier d'une impunité.

S'agissant des actes criminels commis lors de la crise de 2006, cinq cas sont en jugement et 14 autres font d'objet d'une enquête. Jusqu'à maintenant les progrès ont été lents, avec seulement deux affaires closes.

Les violations des droits de l'homme commises entre 1974 et 1999 demeurent impunies, cependant certaines des accusations les plus graves, datant de 1999, font l'objet d'une enquête. En violation de ses obligations en matière de droits de l'homme, le Timor Leste a relâché Maternus Bere, chef de milice accusé de crimes contre l'humanité, et l'a ensuite remis aux autorités indonésiennes.