Les risques de prolifération nucléaire montrent le besoin de garanties – Ban

Les inquiétudes concernant les risques de prolifération d'armes nucléaires soulignent l'importance du système de garanties de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a déclaré lundi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

De telles inquiétudes soulignent également le besoin d'une adhésion universelle au protocole additionnel du Traité de non prolifération nucléaire (TNP), a dit M. Ban dans un message à l'ouverture de la 53e conférence générale de l'AIEA à Vienne. Ce protocole est composé d'une série de garanties destinées à renforcer la capacité de l'agence des Nations Unies à s'assurer qu'un Etat ne possède pas de matériaux nucléaires non déclarés.

« J'appelle toutes les parties à coopérer pleinement avec l'AIEA dans la résolution des problèmes qui pourraient apparaître en lien avec les accords de garanties », a déclaré le Secrétaire général dans un discours prononcé par Sergio Duarte, le haut représentant pour les affaires de désarmement.

Il a aussi appelé les 25 Etats ne possédant pas l'arme nucléaire qui sont parties au TNP mais n'ont pas signé le protocole additionnel de le faire avant la conférence d'examen du TNP l'an prochain.

M. Ban a souhaité la bienvenue au prochain chef de l'AIEA, Yukiya Amano, dont la nomination a été approuvée lundi par la conférence générale, et a félicité le directeur général sortant, Mohamed ElBaradei, qui quitte ses fonctions en novembre.

Le Secrétaire général a souhaité que l'AIEA obtienne « davantage d'autorité et de ressources pour mettre en œuvre un système de vérification crédible et davantage de confiance dans la validité, l'objectivité et l'impartialité de ses évaluations et conclusions ».

L'agence ne peut pas agir dans le vide, a-t-il dit, faisant référence à la coopération avec le Conseil de sécurité. Selon lui, cette coopération ne doit pas seulement s'appuyer sur des sanctions mais aussi s'attaquer aux sentiments d'insécurité qui est à l'origine de nombreux cas de prolifération.

« Alors que nous avançons, espérons-le, vers le désarmement nucléaire, les Etats devraient élargir et renforcer le mandat de vérification de l'agence », a déclaré pour sa part M. ElBaradei. « Une vérification solide et la transparence sont des conditions au désarmement nucléaire et à d'autres mesures de contrôle des armements ».

Il a également souhaité que l'Iran s'engage dans un dialogue dès que possible, au moment où la presse indiquait lundi que ce pays lancerait des pourparlers internationaux au début du mois prochain.

La semaine dernière, M. ElBaradei avait déclaré que l'AIEA était dans une impasse avec l'Iran sur la plupart des aspects de son programme nucléaire.