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Une délégation de l'ONU au Yémen pour évaluer la crise humanitaire

Des déplacés dans le camp d'al-Hamraa, dans la province d'Amran, au Yémen.
Des déplacés dans le camp d'al-Hamraa, dans la province d'Amran, au Yémen.

Une délégation de l'ONU au Yémen pour évaluer la crise humanitaire

Une délégation de haut niveau des Nations Unies effectue actuellement une visite de quatre jours au Yémen pour évaluer les besoins de dizaines de milliers de personnes déracinées par le conflit armé dans le nord du pays.

« Les personnes déplacées, et les communautés qui les accueillent, sont profondément vulnérables », a déclaré le chef de la délégation, Rashid Khalikov, directeur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Le nombre total de déplacés s'élève actuellement à environ 150.000.

« Pour certains de ces déplacés, il s'agit de la deuxième ou troisième fois qu'ils sont forcés de s'enfuir. Ils ont peu ou pas de moyens de subsistance, et beaucoup d'entre eux ont fui dans des zones où il y a peu d'infrastructures de base tels que des sources d'eau potable », a-t-il ajouté.

Lors de cette visite, la délégation de l'ONU devait se rendre dans des sites où les déplacés se sont installés et rencontrer des responsables du gouvernement yéménite et des acteurs humanitaires afin de mieux comprendre cette crise et les difficultés concernant la fourniture d'une assistance.

« En ce moment, il est difficile pour nous d'avoir une vision d'ensemble en raison de la persistance de l'insécurité et du peu d'informations concrètes sur les conditions dans lesquelles vivent les populations touchées », a dit M. Khalikov.

Là où un accès est possible, les besoins les plus urgents concernent la nourriture, l'eau et l'assainissement, les ustensiles de base et les soins médicaux.

La communauté humanitaire a lancé le 2 septembre un appel de fonds de 23,7 millions de dollars auprès des donateurs mais n'a reçu pour l'instant aucun financement. « Nous sommes profondément préoccupés par l'absence actuelle de financement pour cet appel de fonds », a dit M. Khalikov.