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Kenya : Des réfugiés somaliens lancent leur petite entreprise grâce au PAM

Kenya : Des réfugiés somaliens lancent leur petite entreprise grâce au PAM

Une fillette réfugiée dans un des camps surpeuplés à Dadaab, au Kenya.
Des réfugiés somaliens vivant dans le nord du Kenya ont été en mesure de lancer leur propre petite entreprise grâce à un projet du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'organisation non gouvernementale CARE International destiné à aider les réfugiés à générer des revenus.

Des réfugiés somaliens vivant dans le nord du Kenya ont été en mesure de lancer leur propre petite entreprise grâce à un projet du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'organisation non gouvernementale CARE International destiné à aider les réfugiés à générer des revenus.

Se tenant debout à côté de son âne, Awa Hussein Muse salue ce projet qui lui a fourni un animal et une charrette. « Depuis que mon groupe a eu un âne et une charrette, nous avons été en mesure de transporter des rations de nourriture à la maison », explique cette réfugiée somalienne âgée de 30 ans. « En plus, nous avons pu démarrer une activité génératrice de revenus, comme le transport de briques pour la construction de maisons contre une petite somme d'argent ».

Awa Hussein Muse est arrivée à Dadaab en 1992, après avoir fui la province du Bas Juba en Somalie où des miliciens ont attaqué sa famille. Les attaquants ont tué son frère, violé sa belle-sœur et pillé la propriété familiale. Maintenant mère de cinq enfants, elle dépend principalement du PAM pour nourrir sa famille.

L'agence des Nations Unies fournit de l'aide alimentaire depuis 1991 à 330.000 réfugiés vivant dans le camp de Dadaab et dans un autre camp de réfugiés dans le nord du Kenya. Comme Awa Hussein Muse, la plupart ont fui les affrontements en Somalie.

Lancé l'an dernier par le PAM et CARE International, le projet destiné à générer des revenus offre à Awa Hussein Muse et à d'autres réfugiés somaliens une fenêtre d'espoir dans leur difficile existence. Les animaux et les charrettes sont achetés grâce au produit de la vente de sacs du PAM vides.

Les participants au projet apprennent aussi des techniques pour faire fonctionner leur petite entreprise. Jusqu'à maintenant, 150 réfugiés, 15 groupes au total, ont bénéficié de ce projet. La plupart sont des femmes.

Le groupe d'Awa Hussein Muse se sert de l'argent généré par son activité de transport pour acheter du lait, du sucre et de la viande afin de complémenter les rations du PAM et pour nourrir l'âne. « Avec les économies, nous avons acheté un deuxième âne et très bientôt nous aurons une charrette », dit-elle.